Nous l'avons rencontré il y a une dizaine de jours à Alger où il est venu en qualité d'agent artistique accompagner le chanteur militant Didier Awadi qui s'était produit à la salle Ibn zeydoun dans le cadre de la soirée «L'été en musique». Mais notre interlocuteur revêt plusieurs cordes à son arc. Place à l'interview dans les coulisses. L'Expression: Vous êtes Sénégalais et vous accompagnez l'artiste chanteur engagé Didier Awadi. Peut-on connaître votre statut? Daouda Dia: Oui, j'accompagne effectivement l'artiste sénégalais Didier Awadi. Je suis promoteur culturel. Je suis le président de la structure Impact qui veut dire International Management Promotion, (Art culture tourisme). J'habite Saint Louis au Sénégal. Cette structure a comme objectif de promouvoir les arts en général, musique, mode, arts visuels etc, et accompagner les artistes. Je suis en quelque sorte agent oui. On essaie de faire en fait la promotion des artistes en les encadrant, en les conseillant. On les assiste. On tente de faire en sorte que le travail soit visible largement. Et la structure existe depuis 1996. On a réussi à faire beaucoup d'activités cultuelles au Sénégal, en Afrique et en monde entier. On a monté des expos, organisé des concerts, des pièces de théâtre. On a fait aussi des dons, car nous sommes dans le social. On aide les gens qui sont dans le besoin. Selon les moyens que nous disposons nous les aidons... Didier Awadi est venu se produire ici à l'Oref, donc grâce à Impact? Oui. Moi-même je suis déjà venu en fait dans le cadre du festival de danse contemporaine à Alger. J'avais aimé. J'ai constaté que le festival était bon, c'était en 2012, j'ai accompagné une compagnie de danse sénégalaise. J'ai donc gardé le contact avec Alger, notamment Narimane Saâdouni et Kin Media, un institut qui s'occupe de la communication en général. Je crois que cet institut a comme projet la création d'un calendrier africain. Quelle est sa particularité? Ce sera le premier calendrier africain. On va représenter et mettre en avant des figures africaines. Des figures sénégalaises personnalisées. Chaque page sera marquée par un événement lié à l'Afrique. Ce calendrier sera comme un livre, il racontera une histoire. Un ouvrage à travers lequel celui qui le détient pourra apprendre beaucoup de choses sur les grandes figures africaines et sénégalaises notamment. Nous souhaitons éditer le premier numéro du calendrier en 2015 avec l'aide du gouvernement du Sénégal et d'autres pays. Quel est le rapport avec l'Algérie? Le président de groupe de communication est algérien. Je le représente en fait au Sénégal. Cette boîte est en fait algérienne. Nous voulons élargir les frontières le plus possible dans le sens où on a choisi le Sénégal après Alger. On espère s'ouvrir le plus largement possible. On vise d' autres pays africains. Mais il ne faut pas faire n'importe quoi. On réalisera un calendrier et d'autres supports de communication utilitaires. C'est Kin Média, une boîte que je dirai africaine, mais installée en Algérie qui va éditer ce calendrier. Après, il sera disponible aussi en Algérie. En fonction de quoi comptez-vous choisir ces figures, les noms et les dates? Au Sénégal, il y a tellement de figures importantes. On a même du mal à choisir, mais on va se rapprocher des historiens afin qu'ils puissent nous éclairer et nous accompagner dans ce travail. On veut éviter les frictions des gens qui pourraient nous dire pourquoi telle personne et pas une autre, nous faire des reproches dans ce sens... Ce sera un beau calendrier dans lequel tout le monde va se retrouver. Vous organisez, je crois savoir aussi, la Biennale des arts plastiques à Saint-Louis... Oui tout à fait. C'est Impact qui organise cette biennale qui a eu lieu tous les deux ans, à Saint Louis. Elle est consacrée aux arts visuels. On est dans la peinture, la musique, le cinéma et dans la mode aussi. La prochaine édition est prévue du 8 au 17 avril 2015. Ce sont des moments de communion et de brassage entre artistes d'origines et de nationalités diverses qui vont travailler durant dix jours à Saint Louis, échanger entre professionnels, réaliser des ateliers avec les enfants de la rue et les handicapés, réaliser des fresques murales. Il y aura des projections de cinéma. Cette biennale s'appelle «Les rencontres internationales des arts de Saint Louis. On a choisi les années impaires car la biennale de Dakar coïncide avec les années paires. On voudrait que les activités que nous faisons puissent être représentées à la Biennale d'art de Dakar, la plus grande d'Afrique. Moi je travaille avec la Biennale de Dakar aussi, ce ne serait pas bien de faire chevaucher deux biennales en même temps, c'est pourquoi elles ne sont pas organisées la même année.