Une rencontre déjà capitale La conquête du continent que veulent mener le président de la FAF, Mohamed Raouraoua et ses hommes sous la houlette de son nouveau lieutenant, passera incontestablement par un bon résultat à Tchaker... Après avoir réussi son premier match à la tête des Verts, Christian Gourcuff devra confirmer demain devant son public! En effet, le vrai test du nouveau coach des Verts se fera sur la pelouse du stade Mustapha-Tchaker de Blida, face une coriace équipe malienne. L'adversaire de demain sera d'un tout autre calibre que l'Ethiopie. D'ailleurs, les Maliens ont envoyé un premier avertissement avec une belle victoire acquise avec l'art et la manière face au Malawi. Le troisième de la dernière Coupe d'Afrique des nations aura à coeur de prendre sa revanche, contre l'équipe qui l'a écarté de la course au Mondial brésilien. Un match qui s'annonce donc palpitant entre deux bonnes équipes qui ont entamé de la meilleure des façons ces éliminatoires, c'est-à-dire par la victoire. Le 4-4-2 classique de Gourcuff, qui a remplacé le célèbre 4-1-3-1 de coach Vahid qui a mené l'Algérie, pour la première fois de son histoire, aux 8es de finale de la dernière Coupe du monde. Pour atteindre cet objectif, il pourra s'appuyer sur le Onze qu'il a aligné samedi dernier à Addis-Abeba. Mais aussi sur un banc de touche très riche. Les remplaçants qui ont fait leur entrée en cours de jeu contre l'Ethiopie ont d'ailleurs prouvé au coach qu'il pouvait compter sur eux. Mahrez, Belfodil et un degré moindre Guedioura, ont apporté le plus que l'on attendait avec leur entrée. Rayad Mahrez, le sociétaire du club de première League anglaise Leicester-City, a même été l'auteur de la passe décisive, après une superbe contre-attaque, sur le but du maestro Brahimi pour la balle du 2 à 0. Ce qui a poussé coach Gourcuff à envisager des changements pour le prochain match, histoire de tester tout le riche effectif dont il dispose, mais également de faire souffler des joueurs qui ont combattu sur la catastrophique pelouse d'Addis-Abeba Stadium, ainsi que les conditions difficiles liées au climat et à l'altitude. «J'ai découvert aujourd'hui les stades africains, mais aussi l'arbitrage africain. Maintenant on va revenir à Alger, peut-être qu'il y aura des changements contre le Mali», a déclaré le technicien français à l'issue du match d'Addis-Abeba, qui coïncidait avec son baptême du feu avec les Verts. Estimant qu'un capital point de 12 unités sera suffisant pour les Verts afin de valider leur billet pour la CAN, prévue en janvier prochain au Maroc, l'entraîneur breton tablera sur un sans-faute au cours des trois matchs au programme à domicile, maintenant qu'il a décroché trois points à l'extérieur. Gourcuff compte s'attaquer à cet objectif dès sa première sortie devant le public algérien face aux Aigles maliens. Mais il sait pertinemment que l'aspect physique risque de lui jouer un mauvais tour, d'autant que ses protégés auront du mal à récupérer des grands efforts déployés à Addis-Abeba, de surcroît dans des conditions difficiles. C'est ce qui explique, d'ailleurs, les intentions de Gourcuff d'opérer quelques changements sur son équipe type, même si les entraîneurs sont très souvent adeptes de la règle, disant qu'on ne change pas une équipe qui gagne. A lui de trouver la bonne tactique pour faire oublier Wahid (l'Unique, comme les Algériens l'appellent), l'étranger qui a su gagner le coeur des Algériens en construisant l'équipe actuelle. Christian Gourcuff (59 ans), même s'il lui arrive de piquer des colères, apparaît comme l'anti-Halilhodzic dans l'attitude plus mesurée, plus feutrée que celle du bouillant Bosnien aux propos souvent explosifs. Le Français arrive aussi avec une image de fin tacticien qui a su maintenir Lorient en Ligue 1 depuis 2006, malgré des moyens très modestes. Le nouveau sélectionneur, qui a signé avec la Fédération algérienne (FAF) «un contrat d'objectifs» pour la CAN 2015, la CAN 2017 et le Mondial 2018, s'inscrit dans la continuité, puisqu'il souhaite entretenir la dynamique enclenchée au Brésil pour devenir roi d'Afrique. La conquête du continent que veulent mener le président de la FAF, Mohamed Raouraoua et ses hommes sous la houlette de son nouveau lieutenant passera incontestablement par Tchaker...
