A l'image du duo Soudani- Feghouli les Verts ont confirmé face à l'Ethiopie Le véritable test pour les coéquipiers du maestro Brahimi sera le match de mercredi prochain face à la coriace équipe malienne. L'ère que vient de débuter l'EN sous la houlette du nouveau sélectionneur, en l'occurrence le Français Christian Gourcuff, a été sanctionnée samedi dernier à Addis-Abeba, par un premier et précieux succès, au final, des plus logiques. Un score de 2 à 1 acquis de fort belle manière en terre éthiopienne, grâce notamment à la maestria d'un Onze algérien qui confirme de nouveau son statut actuel sur l'échiquier africain. Il est vrai que l'EN a entamé cette nouvelle phase des éliminatoires de la CAN 2015, face à un premier adversaire, classé actuellement au 33ème rang, au niveau continental, mais comme nous l'avions fait remarquer dans ces mêmes colonnes, un match n'est jamais gagné d'avance. Pour cause, en affrontant en haute altitude, marquée de surcroît par des conditions climatiques des plus imprévisibles, la sélection nationale d'Ethiopie, et sur une pelouse peu recommandable pour le beau jeu, les Verts ont pourtant su s'imposer avec l'art et la manière. Le fameux 4-4-2 cher à Christian Gourcuff, a fonctionné presque à merveille, dans un contexte qui semblait au départ des plus défavorables pour l'organisme des joueurs algériens, alignés pour la circonstance par le nouveau patron technique de l'EN. Sur le papier, tout le monde savait au départ, et notamment les Ethiopiens, qu'il n' y avait pas photo entre les Fennecs et les Antilopes que vient de prendre en main le Portugais Mariano Bareto. Pour preuve, avant cette première sortie officielle des Verts, post-Mondial 2014, l'ensemble des spécialistes et autres observateurs très avertis en la matière, avaient tous ou presque donné comme principal favori l'Algérie et aussi candidat en puissance à la qualification à la très prochaine phase finale de la Can 2015. Toutefois, fallait-il être réellement en mesure de le concrétiser sur le terrain, tant il est vrai que souvent, bien des aléas de dernière minute peuvent parfois contrecarrer les desseins des Verts, et combien de fois apparus, lors de leurs précédentes campagnes africaines. Or, samedi dernier à Addis-Abeba, l'EN a prouvé de manière incontestable qu'elle avait accumulé beaucoup de maturité en la matière et qu'elle possédait désormais un groupe de joueurs encore plus forts sous l'ère du précédent sélectionneur. Il est vrai que dès l'entame du match, l'EN a failli se laisser surprendre d'entrée de jeu. Mais grâce à un portier comme Raïs M'Bolhi, de plus en plus sûr dans sa cage, et qui a figuré parmi les meilleurs gardiens de but, au cours du dernier Mondial, les Verts ont rapidement pris confiance, pour ensuite, suivre à la lettre le plan de bataille mis en place par Gourcuff et réussi à merveille, sous la houlette d'un Yacine Brahimi qui symbolise désormais la force et surtout la capacité de frappe des Fennecs. Très conquérants, comme cela avait déjà été le cas sous la direction du Franco-Bosnien Halilhodzic, les Soudani, Feghouli, et autres Slimani ont réellement pris de la hauteur. Et ce n'est certainement pas le nouveau sélectionneur de l'Ethiopie qui pourra le nier aujourd'hui, notamment après avoir reconnu en des termes qui en disent long, que la victoire algérienne était à ses yeux des plus logiques. Il est vrai que l'EN a su maîtriser de bout en bout son sujet, grâce à une stratégie de jeu presque sans faille et à travers laquelle la valeur intrinsèque des joueurs algériens, au demeurant très talentueux, ont fait la différence. Avec des éléments à l'instar du jeune Ryad Mahrez, il est clair que Christian Gourcuff peut réellement se targuer d'avoir en main assez d'atouts pour emmener loin les Verts, tant ces derniers ont encore forcé admiration et respect. Il n'en demeure pas moins que les éternels couacs de l'arbitrage africain, ont encore fait des siennes, avant-hier après-midi à Addis-Abeba, et permis au nouveau patron technique de l'EN, de découvrir un aspect que son prédécesseur a souvent stigmatisé et avec lequel il faudra toujours compter. Maintenant, dans 48h, il faudra faire de nouveau le plein contre le Mali, avant de se rendre au cours du mois d'octobre au Malawi où les Verts et Christian Gourcuff entendent bien confirmer leur entame réussie en Ethiopie.