Pour permettre la reprise de la production au laminoir à fil et rond (LFR) en rupture de stock suite à l'arrêt du HF n°2 (haut-fourneau), depuis juillet dernier, l'entreprise ArcelorMittal Algérie (AMA), vient d'importer 10.000 tonnes de billettes, apprend-on de source interne au complexe. Il est à signaler que les opérations de réanimation du haut-fourneau n°2, demeurent infructueuses au risque d'une situation de plus en plus compliquée. Même état pour le LFR, dans les laminoirs à chaud et à froid dont l'approvisionnement en produits semi-finis dépend des aciéries à oxygène se trouvant à l'arrêt faute de fonte liquide en provenance du haut-fourneaux °2. C'est la situation prévalant pour les outils de production de l'usine sidérurgique d'El Hadjar, dont la plupart ont atteint un niveau de vieillissement trop avancé dont la cessation de la durée de vie est à l'origine de la mise à l'arrêt notamment des principales installations industrielles, la cokerie, la ligne d'étamage et les hauts-fourneaux N° 1 et 2 en l'occurrence. Le climat social tendu prévalant à l'intérieur de cette entité à l'agonie, le conflit syndico-syndical, entre autres, sont à l'origine de l'échec de toutes tentatives de redressement de la production, au bonheur du partenaire étranger qui a amorcé d'ores et déjà sa fuite en avant mettant en relief les pertes qu'il ne parvient pas à assumer d'où sa proposition de céder les 49% de ses parts. C'est dire que la filiale algérienne de sidérurgie du géant mondial de l'acier vit la pression d'une crise jamais connue dans l'histoire du secteur de la sidérurgie en Algérie.