Le syndicat d'ArcelorMittal Annaba s'estimait satisfait, hier, suite à la signature, en début de semaine, de l'accord stratégique de financement entre la direction de son entreprise et la Banque extérieure d'Algérie (BEA). Le représentant du partenaire social, Smaïn Kouadria, considère que “cet accord, qui est en fait l'aboutissement de trois années de lutte menées par les travailleurs pour qu'enfin le principe de modernisation des installations du site ArcelorMittal Annaba et donc de pérennité du complexe sidérurgique d'El-Hadjar, soit accepté par les actionnaires”. Smaïn Kouadria se félicite du fait que les parties concernées se soient engagées dans cette voie et ainsi permettre le lancement attendu par des milliers de salariés du plan de développement de leur outil de travail. “Il s'agit là d'une nouvelle configuration de la convention d'investissement, un nouveau départ, qui nous permettra de bénéficier d'une technologie nouvelle et de porter la production à 1,4 million de tonnes d'acier liquide par an, un objectif qui est sans doute à notre portée”, dira M. Kouadria. Evoquant les termes de l'accord signé entre la banque algérienne et son entreprise, le syndicaliste explique que 9 milliards de dinars sur les 14 mobilisés seront utilisés comme fonds de garantie et donc au rachat de la dette détenue par l'entreprise, alors que les 5 milliards restants serviront aux frais de fonctionnement du complexe. Poursuivant ses indications, il annoncera que les financements projetés seront réservés à la réhabilitation de l'aggloméré, du haut fourneau n°2 (HF2), des aciéries à oxygène et à la modernisation du laminoir à fil et rond. Ce qui permettra à terme d'augmenter les capacités de production du fil machine destiné aux tréfileries (TPL). Un plus pour les unités de ce type, lesquelles souffrent d'un déficit en la matière, précisera notre interlocuteur. S'agissant de la cokerie, qui est à l'arrêt depuis quatre années maintenant, M. Kouadria affirme que le dossier est bien pris en charge et que le programme de rénovation de l'installation devrait être entamé avant la fin de l'année en cours, l'expertise demandée par l'entreprise étant en cours d'achèvement et le lancement par AMA d'une consultation internationale prévue juste après la remise des conclusions des experts. Toujours, selon Smaïn Kouadria, qui se dit attaché à la concrétisation de la totalité du programme de modernisation des installations du complexe sidérurgique d'El-Hadjar, le train à chaud du laminoir LAC, installation stratégique du site, sera également réhabilité pour enfin produire une nouvelle gamme de bobines et ainsi relancer l'activité de l'unité Alfapipe de Ghardaïa ainsi que la tuberie d'Altumet de Réghaïa et de la tuberie à spirale d'El-Hadjar. Autant de projets qui dataient et qui devraient en fin de compte se concrétiser dans les mois à venir, conclura le secrétaire général du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba. A. Allia et B. Badis