Avec un écart infime entre le prix du GPL et celui du gasoil, de pareilles dispositions ne peuvent être suffisantes, estime-t-on. Le gouvernement, exige, à force de loi, les concessionnaires automobiles activant en Algérie, d'inclure un quota de 10% de véhicules roulant au gaz propane liquéfié (GPL) dans leurs importations, et ce en vertu d'un arrêté interministériel publié au dernier Journal officiel. Ce dernier somme en effet les concessionnaires automobiles «de prévoir dans leur programme d'importation des véhicules à motorisation essence, un quota annuel de 10% de véhicules roulant au GPL/C et dont 80%, au moins, à équiper en Algérie». Le même texte souligne que «ce quota est soumis à une révision suivant l'évolution du marché, comme il stipule que «le quota de véhicules à équiper en Algérie n'est autorisé à la commercialisation qu'une fois convertis au GPL/C». Sachant que les véhicules doivent être équipés en GPL/C auprès d'installateurs de kits agréés par le ministère chargé, des mines. Les pouvoirs publics entendent suivre de près cette nouvelle orientation puisqu'il est mentionné dans le même arrêté que les services habilités sont appelés à vérifier la conformité des équipements GPL/C du quota converti, conformément à la réglementation en vigueur. Par ailleurs, «les concessionnaires automobiles doivent communiquer, tous les six mois aux services concernés du ministère de l'Industrie, un état sur les véhicules importés, convertis au GPL/C». En vertu de quoi «le non-respect des dispositions du présent texte réglementaire entraîne la suspension temporaire de l'agrément d'exercice de l'activité, de concessionnaire», est-il encore précisé dans cet arrêté qui fait suite à un précédent arrêté ministériel qui vise essentiellement à fixer les conditions d'exercice de l'activité d'importation et de commercialisation de véhicules de tourisme ou utilitaires ainsi que les engins roulants selon les modalités arrêtées par l'article 52 de la même loi. Des mesures inédites, rappelons-le, arrêtées par la loi de finances 2014 pour réglementer l'activité des concessionnaires automobiles et qui exhorte les concessionnaires automobiles à réaliser un investissement dans l'activité industrielle et/ou semi-industrielle portant notamment sur la fabrication d'ensembles et/ou sous-ensembles de pièces destinées à l'industrie automobile. «Le non-respect des dispositions du présent texte réglementaire entraîne la suspension temporaire de l'agrément d'exercice de l'activité, de concessionnaire», est-il précisé dans l'arrêté fixant les quotas de véhicules automobiles roulant au GPL/C à inclure par les représentants des marques automobiles dans notre pays. Notons que quelques concessionnaires, à l'instar de Peugeot Algérie, Chevrolet, Seat (Sovac) Nissan et KIA ont déjà entrepris d'équiper une partie de leurs véhicules de kits GPL. Ces derniers ont généralement recours au leader national en matière de montage de ce type d'équipement et qui n'est autre que la société Ghazal. Certains concessionnaires jugent ambitieuse la démarche gouvernementale qui aspire à généraliser le GPL et donc les carburants propres. A les en croire, l'Etat est seul habilité à obliger ses entités à se doter de véhicules roulant au GPL; car au vu du prix du diesel, le pari n'est pas gagné d'avance. En effet, avec un écart de seulement 4 DA entre le GPL et le gasoil pareilles dispositions ne peuvent être suffisantes. Beaucoup d'automobilistes aspirent à rouler en diesel, un choix qui ne peut mener qu'à une diésélisation progressive du parc automobile national. Les observateurs l'ont prévu depuis longtemps. Les spécialistes estiment d'ailleurs qu'il faudrait maintenir le prix du GPL à moins de 40% du prix du carburant le moins cher. Autrement dit, soit baisser le prix du GPL soit augmenter le prix du gasoil, afin de pouvoir amorcer le changement.