Photo : Riad Par Lyès Ibalitène Encouragés par une stratégie gouvernementale qui essaye, tant bien que mal, de développer l'utilisation du gaz propane liquéfié chez les automobilistes, les concessionnaires sont de plus en plus nombreux à intégrer dans leurs gammes respectives des véhicules adaptés en conséquence par l'entremise d'une motorisation essence -GPL.Une offensive au bénéfice d'un carburant dont la force de persuasion réside dans son coût nettement plus bas que ceux des autres carburants et aussi dans sa qualité de non polluant. Et ceux qui ont suivi de plus près le dernier salon de l'automobile d'Alger avaient remarqué que l'offre GPL constituait un événement dans l'événement du palais des expositions de la Safex, à travers une offre diversifiée plus que jamais auparavant et déployée, à l'occasion, par plusieurs marques, sur fond d'une concurrence qui dit clairement son nom en faisant parler soit la technologie et le process qui accompagnent, soit des promotions pour la circonstance allant jusqu'à l'offre du kit GPL. Chevrolet Aveo et Optra, Dacia Logan, Hyundai Accent, Peugeot 206 Sedan, Nissan Sunny, Fiat Sienna... Ils sont de plus en plus nombreux les représentants des marques automobiles sur le marché algérien à proposer des moteurs à bicarburation essence-GPL. Même Giant Motors Company, représentant de la marque chinoise Haima, s'y met avec sa Family et s'engage dans une bataille qui n'est pas sans conforter les pouvoirs publics dans leur politique visant à renforcer le parc roulant au GPL.Il faut noter que les modèles proposés en bicarburation appartiennent dans la quasi-totalité de l'offre à la catégorie des berlines tricorps et, à un degré moindre à celle des utilitaires légers (Peugeot Partner, Fiat Punto Van, en attendant l'arrivée prochaine du Kangoo).Autrement dit, des modèles qui trouvent généralement acquéreurs chez les familles nombreuses, chauffeurs de taxi et quelques professionnels, friands de la version GPL pour les économies conséquentes qu'elle permet à chaque arrêt dans une station-service, où le prix du GPL est environ 60% moins cher que le prix de l'essence.Autre avantage du GPL, celui d'être un carburant non polluant, particulièrement comparé au gasoil qui nuit à l'environnement, sans pour autant dissuader les consommateurs de plus en plus nombreux à choisir les moteurs diesel pour le coût du litre de gasoil à la pompe, largement moins cher que l'essence.Une surconsommation à plusieurs retombées négatives, dont la hausse des importations algériennes de gasoil, la production nationale n'étant plus suffisante pour satisfaire une consommation locale qui intéresse plusieurs branches d'activité autres que l'automobile.Visiblement, la bataille du GPL ne fait que commencer dans un marché où les principaux intervenants semblent flairer les opportunités de ce carburant à forts dividendes. D'autant qu'en 2007, un plan a été combiné entre le ministère de l'Energie et des Mines et l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE) prévoyant le développement du parc roulant qui passerait par la conversion de 8 000 véhicules à essence-GPL entre 2007 et 2011, à raison de 2 000 unités par an. Ce qui réduirait un tant soit peu le retard accusé par l'Algérie dans ce domaine, en témoigne le parc converti au GPL qui était à peine de 12 000 véhicules en 2007. Une goutte de carburant dans ces gisements de gaz propane liquéfié qui font de l'Algérie le leader mondial en la matière.