Le président de la Laddh, Ali-Yahia Abdenour, a violemment critiqué le harcèlement dont est victime son représentant à Djelfa. Hafnaoui Amer Ghoul, emprisonné à Djelfa pour une durée de deux mois, a été condamné à trois mois supplémentaires et à une amende de 100.000 dinars à la suite d'une énième plainte déposée contre lui. L'homme, correspondant de presse, est également le représentant de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme. Son président, Me Ali-Yahia Abdenour, a réagi violemment à ce verdict, prononcé hier par la cour de Djelfa, dans un communiqué rendu public. «L'arrêt, aux yeux de ce grand défenseur des droits de l'homme, représente la confirmation d'une injustice qui fait suite à un harcèlement judiciaire, qui dure depuis plusieurs mois». La raison en est, aux yeux du rédacteur du communiqué, au fait que cette décision de justice, «n'est pas fondée sur l'examen objectif des faits, mais uniquement sur l'engagement de Hafnaoui Ghoul en faveur de la défense des droits de l'homme». La vision de la Laddh concernant cette affaire ne souffre aucune équivoque : «L'arbitraire au nom de la loi est dans un procès fondamental de l'arrêt». Fidèle à ses principes fondateurs, cette ligue, qui jouit d'une grande crédibilité à l'échelle internationale, «condamne avec la plus grande fermeté cette escalade dans la répression contre les journalistes, les militants des droits de l'homme et les jeunes manifestants». La ligue, qui fait état «d'ingérence du pouvoir dans les affaires judiciaires», lance un pressant appel aux Algériennes et aux Algériens pour «une mobilisation citoyenne afin d'imposer le respect des droits de l'homme et de la présomption d'innocence». Un second appel est également lancé aux partis politiques, associations et parlementaires afin de «dépasser leurs différends politiques pour assumer leurs responsabilités afin que tous les Algériens, de toutes les tendances, puissent enfin s'exprimer et occuper l'espace public confisqué depuis plusieurs décennies». Pour finir, la Laddh annonce la saisine des ONG ainsi que de la commission onusienne des droits de l'homme afin de les alerter sur «l'ampleur de la répression qui s'abat sur tous les Algériens».