La coalition dirigée par les Etats-Unis a pour la première fois mené mardi des raids aériens et des attaques aux missiles contre des positions de l'organisation autoproclamée "Etat Islamique" (Daech) en Syrie, alors que la Russie réclame d'avantage plus de coordination internationale sous égide de l'ONU dans la lutte contre le terrorisme. Il s'agit de la première intervention étrangère en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011 dans ce pays, où les éléments de Daech occupent depuis 2013 de vastes régions dans le nord, frontalières de l'Irak et la Turquie. Le président américain Barack Obama avait prévenu le 10 septembre, dans un discours, qu'il se réservait le droit de frapper cette organisation y compris dans son sanctuaire syrien. Selon le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, les raids visaient principalement des positions de Daech dans la province de Raqa, principal bastion de Daech en Syrie, l'organisation contrôlant également la plupart de l'est du pays, notamment la province pétrolière de Deir Ezzor et une large portion de la frontière avec la Turquie. Le Pentagone a précisé que les frappes avaient été menées "au moyen d'avions de chasse, de bombardiers et de missiles Tomahawk" tirés notamment depuis des navires opérant dans les eaux internationales de la Mer Rouge et du Golfe. Cinq "nations partenaires" moyen-orientales -Jordanie, Bahreïn, Qatar, Arabie saoudite, Emirats arabes unis- "ont participé ou appuyé" ces frappes, a indiqué le Pentagone. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), a indiqué qu'au moins 30 éléments du réseau terroriste d'Al-Qaïda, en majorité des étrangers, et huit civils, dont une femme et trois enfants, ont été tués dans les frappes qui ont visé l'ouest de la province septentrionale d'Alep, parallèlement à des frappes contre Daech.