L'armée de l'air syrienne a effectué hier des dizaines de raids visant avec précision des positions des terroristes de l'organisation dite l'Etat islamique (EI) dans la province de Deir Ezzor, dans l'est du pays, a indiqué une ONG. «C'est la première fois que les chasseurs-bombardiers effectuent des raids aussi massifs et précis contre des postes et des barrages de l'EI dans la région», a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ils ont effectué douze raids hier dans toute la province, mais c'est surtout un camp d'entraînement de l'EI dans le village de Shmeitiyé, dans l'ouest de la province, qui a été visé, a-t-il précisé. Ces raids ont permis d'éliminer des terroristes de l'EI, sans qu'il soit possible d'en préciser le nombre, a affirmé l'OSDH. Selon l'agence officielle Sana, des forces de l'armée syrienne ont visé et totalement détruit des positions, des caches et des dépôts d'armes et des munitions de ce qu'on appelle l'Etat terroriste de l'Irak et du Levant au nord de la ville de Deir Ezzor. En outre, elles ont visé des groupements de terroristes du soit disant Etat d'Irak et du Levant dans plusieurs régions à l'est de Deir Ezzor et tuant un grand nombre d'entre eux. Cette opération survient au lendemain de l'annonce par Damas de sa volonté de coopérer avec la communauté internationale, y compris avec Washington, pour lutter contre les terroristes. Les autorités syriennes ont toutefois souligné que toute frappe sur leur territoire devait se faire en coopération avec elles, au risque sinon d'être considérée comme une agression. Les Etats-Unis se disent prêts à bombarder les terroristes en Syrie Les Etats-Unis sont sur le point d'envoyer des avions espions et des drones au-dessus de la Syrie pour y repérer les positions de l'Etat islamique. Un haut responsable américain a confirmé lundi 25 août ces informations, d'abord publiées dans le Wall Street Journal et le New York Times, précisant que les vols devraient «bientôt» commencer. Selon le responsable américain, les appareils auront pour tâche d'aider le Pentagone à obtenir une meilleure vue d'ensemble des positions du groupe terroriste, et cela en vue de frappes aériennes éventuelles. En privé, les officiels américains qui se sont exprimés sur le sujet ont indiqué lundi qu'ils n'avaient aucune intention de demander l'autorisation de survol aux autorités syriennes ou de coordonner des frappes éventuelles avec elles. Selon Josh Earnest, le porte-parole de la Maison-Blanche, Barack Obama n'avait encore «pas pris de décision» à ce sujet lundi.