Hichem Snoussi, membre de la Haica a déclaré que les chaînes Ettounsiya, Tounesna, Nessma et Hannibal TV pourraient être suspendues si elle ne déposeraient pas leurs demandes d'accréditation au niveau de la Haica (Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle). Snoussi a déclaré que le 28 septembre, ces chaînes ne seront pas fermées illégalement, mais l'article 31 de la circulaire 116 sera appliqué. Ainsi, les chaînes en question seront amenées à payer des amendes comprises entre 20 et 50.000 DT avec la possibilité de saisie du matériel si la diffusion n'est pas suspendue. En effet, 27 médias audiovisuels privés ou associatifs ont obtenu une licence en Tunisie. Ils étaient 70 candidatures. La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) n'a accepté que 27 dossiers. Ce sont 21 stations de radio et six chaînes de télévision, contre 43 qui se sont vu refuser la licence. En plus, il y a une dizaine de supports qui n'avaient même pas déposé de dossier. Parmi eux, Mosaique FM, Express FM, Cap FM et Jawhara FM, ainsi que Nessma TV et Hannibal TV. Des sources à la Haica indiquent que les responsables de ces chaînes de radio et de télé n'ont pas déposé de dossier parce qu'ils contestent la venue d'une concurrence supplémentaire sur le marché de la publicité. En effet, parmi les 27 médias autorisés, il y a 15 nouveaux et les 12 à qui la Haica avait déjà accordé l'autorisation provisoire. L'instance de régulation rappelle que les licences ne seront opératoires qu'après la signature des cahiers des charges et de la convention de licence. Les autres recalés sont Ettounsiya TV, Janoubia TV ou encore Zitouna TV. Des chaînes à tendance islamiste. Ces chaînes ont été exclues, car elles violaient l'article 9 des cahiers des charges de la Haica selon lequel l'entreprise audiovisuelle ne peut être détenue ou gérée par un leader politique. Le Syndicat général de l'information relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a demandé à la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) de fournir des éclaircissements sur les raisons du refus d'accorder des autorisations à certaines chaînes de télévision et de radio en dépit de leur conformité aux cahiers des charges. Dans une déclaration rendue publique, lundi dernier, le bureau exécutif du syndicat a estimé que le cahier des charges élaboré par la Haica «comporte plusieurs lacunes». Le syndicat appelle la Haica a «accorder ses autorisations à tous les médias ayant déposé des demandes sans exception et sans favoritisme», se disant opposé à toute fermeture d'institutions médiatiques avec ce qui en résulte en termes de licenciement, renvoi et atteinte aux droits sociaux du personnel y opérant. Le syndicat a également dénoncé ce qu'il a qualifié de «violation par la Haica du décret-loi n°116 (article 7) qui dispose de la nécessité de remplacer tout membre démissionnaire dans un délai de 15 jours, ce qui n'a pas été fait jusqu'ici malgré la démission de deux membres de la Haica». Et de critiquer, en outre, l'appel de la Haica à «trouver des solutions au personnel des radios sans autorisation», estimant que l'instance est à l'origine de leurs problèmes. [email protected]