Précédentes exécutions d'Occidentaux par des groupes djihadistes depuis 2009, après l'annonce hier, par un groupe lié à l'organisation Etat Islamique (EI) de la décapitation d'Hervé Gourdel, premier Français tué par ce groupe. Hervé Gourdel est le 6e Français exécuté depuis cette date par des islamistes radicaux. Djihadistes du groupe Etat Islamique (EI) - 24 septembre 2014: Jund al-Khilafa, un groupe algérien lié à l'organisation Etat Islamique (EI) diffuse une vidéo, intitulée «Message de sang pour le gouvernement français», montrant la décapitation du Français Hervé Gourdel, enlevé quatre jours auparavant en Kabylie (est d'Alger). Ce groupe avait menacé de tuer l'otage, un guide de haute montagne de 55 ans, si la France ne renonçait pas «sous 24 heures» à ses frappes aériennes en Irak, un ultimatum rejeté par le président François Hollande. - 13 sept: l'EI revendique la décapitation du travailleur humanitaire britannique David Haines, au moment où les Etats-Unis mènent une vaste offensive diplomatique pour bâtir une coalition internationale anti-djihadistes. Engagé dans l'humanitaire depuis 1999, David Haines avait été enlevé en Syrie, en mars 2013. - 2 sept: l'EI revendique dans une vidéo l'exécution par décapitation du journaliste américain, Steven Sotloff. Sotloff, porté disparu depuis 12 mois, aurait été kidnappé le 4 août 2013 à Alep, en Syrie, près de la frontière avec la Turquie, mais son enlèvement avait été tenu secret. - 19 août: l'EI affirme avoir décapité le journaliste américain, James Foley, enlevé dans le nord de la Syrie en novembre 2012, dans une vidéo diffusée sur Internet. Al Qaîda au Maghreb islamique Aqmi - 6 nov 2013: la branche maghrébine d'Al Qaîda revendique l'assassinat de deux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon de Radio France internationale (RFI) le 2 novembre à Kidal, dans le nord-est du Mali, «en réponse aux crimes commis par la France contre les Maliens». - 20 mars 2013: Aqmi annonce l'assassinat d'un otage français, Philippe Verdon, enlevé en novembre 2011 au Mali, «en réponse» à la guerre menée par Paris dans le nord de ce pays. - 31 mai 2012: un ingénieur allemand, enlevé le 26 janvier dans la périphérie de Kano, dans le nord du Nigeria, est exécuté par ses ravisseurs, lors d'un raid militaire visant à le libérer (sources sécuritaires). En mars, Aqmi avait annoncé détenir l'ingénieur. - 25 nov 2011: un Allemand est tué d'une balle dans la tête en tentant de résister à son enlèvement à Tombouctou (nord du Mali) par des hommes armés qui kidnappent trois autres touristes occidentaux se trouvant avec lui. Le 9 décembre, Aqmi fait publier deux photos des Européens qui viennent en appui d'un communiqué de l'organisation revendiquant ces enlèvements. - 25 juil 2010: Aqmi revendique l'exécution d'un Français, Michel Germaneau, un ancien ingénieur de 78 ans, enlevé dans le nord du Niger le 19 avril puis transféré au Mali. Un raid franco-mauritanien mené le 22 juillet pour tenter de le libérer - au cours duquel sept membres d'Aqmi ont été tués - avait échoué. - 3 juin 2009: Aqmi annonce l'exécution d'un otage occidental, Edwin Dyer, enlevé le 22 janvier dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger. Le touriste britannique était aux mains du groupe de l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd et aurait été égorgé par Abou Zeïd lui-même. Ce dernier a été tué en 2013 par l'armée française dans le nord du Mali. Shebab somaliens - 17 jan 2013: les islamistes somaliens shebab, liés à Al Qaîda, annoncent avoir exécuté l'otage français, Denis Allex, agent des services français de renseignement extérieur (Dgse), détenu depuis 2009. Son assassinat est intervenu alors qu'une opération avait été menée en Somalie par la France pour tenter de le libérer.