Une réunion au sommet du Conseil de sécurité de l'ONU devait se tenir hier à New York, consacrée à la menace de l'organisation autoproclamée «Etat Islamique» (Da'ech) opérant en Syrie et en Irak. A la veille de cette réunion, le président américain Barack Obama a prévenu que les Etats-Unis et leurs alliés, qui ont commencé à frapper les éléments de l'organisation autoproclamée «Etat islamique» (Da'esh) en Syrie, ont envoyé un «message clair» d'unité. Les Etats-Unis aidés de leurs alliés ont pour la première fois attaqué mardi cette organisation Da'esh en Syrie, ouvrant un nouveau front dans la lutte contre ce groupe, déjà cible de frappes en Irak. A l'occasion de l'ouverture mercredi de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, M. Obama devrait chercher à renforcer cette coalition et presser les dirigeants de la planète de tout faire pour éviter que des militants étrangers ne rejoignent les rangs de Da'esh. «Grâce aux efforts sans précédent de cette coalition, je pense que nous sommes en mesure d'envoyer un message clair indiquant que le monde est uni», a déclaré le président américain mardi soir, à l'issue d'une rencontre avec des responsables de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de la Jordanie, de Bahreïn et du Qatar. Après cette première intervention étrangère en Syrie depuis le début de conflit en 2011, Barack Obama a affirmé que «la force» de la coalition «démontre clairement (...) qu'il ne s'agit pas simplement du combat de l'Amérique». «Nous prendrons la tête d'une vaste coalition de Nations qui ont un intérêt dans cette lutte», «et.. aux Nations unies, je continuerai de rassembler le monde contre cette menace», a-t-il ajouté. Le président américain estime à plus de 40 le nombre de pays ayant proposé de participer à une «large campagne» contre Da'esh avec des entraînements, des équipements, de l'aide humanitaire et des missions de combat aériennes. Sur le terrain, cette coalition a frappé dans la nuit de mardi à mercredi des positions de Da'esh dans les environs de la ville d'Aïn al-Arab (Kobané en kurde), complètement encerclée par les éléments de cette dernière, selon une ONG. Au moins 120 éléments de Da'esh ont péri dans ces frappes aériennes et attaques aux missiles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH, basé en Grande Bretagne).