Mettre fin à la lutte fratricide entre Libyens, tel est l'objectif de l'Algérie Près de 30 pays ont participé à cette réunion de haut niveau consacrée à la crise libyenne. De nombreux chefs de délégation ont pris la parole pour soutenir la position algérienne sur la crise libyenne, lors de la réunion de haut niveau organisée à l'initiative du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. La réunion a été consacrée à l'examen de la situation en Libye suite aux derniers développements intervenus dans ce pays. Lors de cette rencontre à laquelle a participé une trentaine de pays, notamment les Etats-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l'Italie, le Canada, l'Allemagne, Malte, les pays voisins de la Libye et autres pays et organisations régionales et internationales, un consensus a été dégagé quant aux conditions qui doivent présider au lancement d'un dialogue inclusif inter-libyen. M.Lamamra est intervenu dans le débat pour exposer la vision de l'Algérie et des pays du voisinage sur la voie à suivre pour aller vers une réconciliation nationale en Libye. Aussi, l'Algérie a-t-elle fait l'objet d'une mention d'encouragement et de félicitations dans le communiqué du secrétaire général des Nations unies qui a sanctionné les travaux de cette réunion de haut niveau. L'Algérie, en tant que pays voisin, est disposée à aider la Libye à prendre la voie du salut et à la reconstruction de ses institutions, a affirmé jeudi dernier à New York, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. «Nous souhaitons à nos frères libyens de sortir renforcés de cette épreuve. Pour nous, la Libye traverse une phase difficile de son histoire et il ne s'agit certainement pas d'un Etat en faillite. Il s'agit d'un pays qui connaît des difficultés et qui est suffisamment doté en sagesse, en compétences et en ressources pour les surmonter», a indiqué le ministre lors d'une réunion de haut niveau sur la Libye tenue en marge de la 69e session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies à l'initiative du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. «En tant que voisins, nous sommes à leur disposition pour les aider à prendre la voie du salut», a-t-il assuré. Lors de cette réunion, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué qu'«à la suite des nombreuses sollicitations qui lui ont été adressées par différentes personnalités et forces politiques de la Libye, le président Bouteflika a décidé de lancer une initiative tendant à amorcer un dialogue national inclusif en Libye devant conduire à la réconciliation nationale et à la consolidation des institutions libyennes». Il a fait savoir, dans ce contexte, que les consultations préparatoires sont en cours y compris avec la Chambre des représentants dont une délégation a été invitée à «se rendre en Algérie dans les tout prochains jours». Le ministre a affirmé que l'Algérie qui a été chargée de coordonner la Commission défense et sécurité du groupe des pays voisins de la Libye se réjouit d'avoir conduit un certain nombre de consultations au titre de ce groupe comme au titre bilatéral, qui nous font dire aujourd'hui que les conditions sont effectivement réunies pour l'ouverture d'un chapitre nouveau dans l'histoire tourmentée de la Libye. M.Lamamra s'est réjoui du fait que le président tchadien, Idriss Deby Itno, s'exprimant au nom du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, et le président nigérien, Issoufou Mahamadou, aient mis en évidence la sensibilité particulière des pays voisins de la Libye qui travaillent collectivement et de concert sur ce dossier depuis la création du groupe des pays voisins de la Libye le 27 mai dernier à Alger. M.Lamamra a mis en garde contre toute intervention militaire étrangère susceptible, selon lui, de compliquer davantage la situation en Libye, indiquant par la même que la solution de cette crise relève des Libyens eux-mêmes.