Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales M.Belaïz a affirmé que le gouvernement algérien n'avait ménagé aucun effort, dès les premiers instants de l'enlèvement, en mobilisant tous les moyens nécessaires. L'Algérie ne cèdera pas à la menace terroriste. Le gouvernement algérien est déterminé à continuer sa lutte sans relâche contre ce phénomène. Il le crie haut et fort. Au lendemain de l'assassinat du ressortissant français Pierre Hervé Gourdel par un groupe terroriste dans la wilaya de Tizi Ouzou, le gouvernement multiplie ses réactions. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a indiqué jeudi dernier que le gouvernement algérien était résolument déterminé à poursuivre le combat contre le terrorisme sous toutes ses formes. «L'Algérie réaffirme sa détermination à poursuivre le combat contre le terrorisme sous toutes ses formes et à oeuvrer sans relâche pour l'éradication de ce fléau», a-t-il déclaré en marge de la séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Après avoir présenté les condoléances de l'Etat algérien à la famille de la victime et au gouvernement français, suite à l'assassinat «lâche et odieux» du ressortissant français, Hervé Pierre Gourdel, le ministre a rappelé que le gouvernement algérien avait appris avec «une profonde tristesse» cet assassinat. Qualifiant le groupe terroriste, auteur de cet acte odieux, de «criminel et sanguinaire», M.Belaïz a affirmé que le gouvernement algérien n'avait ménagé aucun effort, dès les premiers instants de l'enlèvement, en mobilisant tous les moyens nécessaires. Le ministre de l'Intérieur a même rappelé les efforts de l'Algérie depuis les années 1990 dans la lutte contre le terrorisme. «Le peuple algérien connaît mieux que quiconque l'horreur et la barbarie du terrorisme qui a frappé notre pays dans sa chair à cette époque-là», a-t-il dit, rappelant que «l'Algérie n'a eu de cesse de prévenir que le terrorisme, phénomène sans foi ni loi et ne connaissant pas de frontières, allait toucher le monde entier. Le patron de l'intérieur a saisi l'occasion pour appeler tous les pays à s'entraider et à conjuguer leurs efforts pour combattre ce fléau mondial qu'est le terrorisme. De son côté, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, a affirmé jeudi dernier à Alger que l'assassinat du ressortissant français Hervé Pierre Gourdel ne détournera pas l'Algérie ni les pays attachés à la stabilité, du combat contre le terrorisme. «Cet assassinat n'affectera en rien l'orientation de l'Etat algérien ni de ceux qui s'investissent en faveur de la stabilité, car le monde se mobilise pour condamner ce meurtre et combattre de tels crimes où qu'ils se produisent», a-t-il soutenu lors de son discours d'ouverture de la séance plénière. M.Bensalah a qualifié de «cauchemar» l'assassinat du touriste français qui «intervient au moment où les Algériens pensaient que le terrorisme avait été définitivement vaincu». Voulant transmettre un message clair et précis, M.Bensalah a assuré que le gouvernement ne fermera pas les yeux sur cette affaire. «L'assassinat du ressortissant français ne restera pas impuni, car l'Etat algérien va punir les criminels où qu'ils se trouvent», a-t-il ajouté. «L'Algérie tout entière déplore ce crime contre son hôte», a martelé le président de la chambre haute du Parlement qui a adressé ses condoléances à la famille de la victime, appelant à la mobilisation de tous pour «empêcher que de tels actes abjects ne se reproduisent». Il a enfin appelé les citoyens à coopérer avec les autorités sécuritaires car, a-t-il dit, «la stabilité et la sécurité sont l'affaire de tous et ne concernent pas seulement les forces de sécurité et l'armée». Les déclarations de Belaïz et de Bensalah viennent réaffirmer encore une fois le refus de l'Algérie de s'incliner devant le terrorisme. Le gouvernement algérien a vivement condamné l'assassinat. «L'assassinat du ressortissant français, Pierre Hervé Gourdel est un acte odieux et abject commis par un groupe de criminels», a affirmé mercredi dernier le gouvernement algérien dans un communiqué, soulignant que c'est avec «beaucoup de peine et de tristesse qu'il avait appris l' «ignoble» assassinat de l'otage.