Les habitants ont empêché avant-hier soir les engins de l'APC, dépêchés pour installer des ralentisseurs dans ce quartier. La commune de Béjaïa vit depuis plusieurs jours au rythme d'un conflit qui oppose les habitants de la cité Zerrara près du carrefour Aâmriw et les autorités communales. L'objet du litige n'est autre que l'accès d'évitement du carrefour d'Aâmriw. Un accès fortement utilisé par les automobilistes pour échapper aux longs bouchons qui s'y forment au quotidien au niveau de ce carrefour qui dessert la côte ouest de la wilaya. Ouvert durant les travaux de réalisation de la trémie d'Aâmriw, cet accès est devenu, avec le temps, un passage utilisé dans les deux sens mais non sans provoquer des désagréments aux riverains. Ces derniers qui affirment avoir saisie plusieurs fois la collectivité, sont alors passés à l'action en dressant un mur obstruant le passage. La municipalité n'a pas tardé à réagir en procédant directement à la réouverture du passage tout en promettant de procéder à certains aménagements afin de garantir la sécurité des riverains. Comme mesure devant être prise depuis hier, on note l'installation d'un panneau de sens interdit, l'installation de dos-d'âne et la saisine de la Sonelagz pour le déplacement des pylônes électriques encombrant l'endroit. Les riverains se sont montrés insatisfaits et ont refermé de nouveau le passage, estimant que cette route a été ouverte pour une durée limitée et qu'elle devrait par conséquence être fermée une fois les travaux de la réalisation de la trémie achevée. De son côté, la collectivité locale estime que la mairie a le droit d'ouvrir des voies publiques autant qu'elle veut pour désengorger la ville et quiconque les ferme enfreint la loi et encours des poursuites judiciaires. Le maire de la ville de Béjaïa qui intervenait hier sur les ondes de la radio locale a réitéré son appel à une rencontre de concertation sur ce litige, soulignant qu'il n'est pas question de fermer ce passage Les habitants de la cité Zerrara ont empêché avant-hier soir les engins de l'APC, dépêchés pour installer des ralentisseurs dans ce quartier et ce, en présence de la police réquisitionnée par l'autorité communale pour sécuriser les équipes de chantier. Le maire a menacé de poursuivre en justice les habitants à l'origine de cette action. Pour leur part, les habitants d'Ihaddaden ont observé un sit-in de protestation pour revendiquer une fois de plus le revêtement de la deuxième partie de la route principale du quartier, le renforcement du transport sur cette ligne que menace de bouder les transport à cause de l'Etat de la route, la réparation des installations d'éclairage public qui ne fonctionnent plus, etc.