Trémies, routes, pénétrante sur l'autoroute et modernisation des voies de communication des gorges de Kherrata sont autant de projets qui attendent leur réalisation. Fatigués par les fausses promesses institutionnelles, les habitants de Béjaïa ne savent plus à quel sain se vouer. Fausses promesses et vrais retards sont désormais le rituel qui meuble la vie professionnelle des maîtres d'ouvrage publics (DAL, Dlep, Opgi,..) en général, et les ouvrages touchant le domaine des travaux publics, en particulier. Décidément, les délais de réalisation ne constituent pas, hélas, des paramètres et autres facteurs de fiabilité dans notre pays. Sinon, comment expliquer tous les retards enregistrés dans la quasi-totalité des projets engagés dans la capitale des Hammadites et surtout ceux touchant le domaine des travaux publics? A qui la faute? Aux maîtres d'ouvrage, aux entreprises de réalisation ou plutôt à un autre cercle non encore identifié? Ne peut-on pas situer les responsabilités ou ne veut-on pas? Dans tous les cas de figure, ça ressemble à un sabotage «délibéré» même si on force le trait. Le constat est fait et approuvé, et tout le monde s'accorde à déclarer qu'on est très loin de cette perle de la Méditerranée promise lors des campagnes électorales de la dernière élection présidentielle. La pénétrante Béjaïa-autoroute Est-Ouest, les deux trémies d'Ihaddaden et d'Aamriw, l'échangeur des Quatre-Chemins, la gare routière et ferroviaire, le dédoublement de la RN26, le renforcement et la modernisation des chemins communaux, de wilaya et des routes nationales, la modernisation du port et de l'aéroport de Béjaïa, la réhabilitation et modernisation des routes, la protection maritime, le prolongement du front de mer, la modernisation des voies de communication des gorges de Kherrata, l'élargissement de la piste d'atterrissage de l'aéroport de Béjaïa sont autant de projets qui sont encore dans les limbes. En somme, ce n'est pas les promesses qui manquaient, qui manquent ou qui manqueraient encore. Et si on revient à la toute dernière en date que constitue une mer à boire et qui est surtout loin d'être le fameux projet du plan sous la Manche, la trémie d'Ihaddaden en l'occurrence, ça nous donne une idée sur le rétablissement de la confiance, déjà perdue depuis très longtemps, entre les institutions de l'Etat et les citoyens. «La trémie du quartier des 600 logements à Ihaddaden sera livrée à la fin du mois de mars ou au début du mois d'avril au plus tard», déclarait le DTP, Kaddour Merraoui aux auditeurs de Radio Soummam lors de son passage au forum de cette dernière, le 3 janvier dernier. «Et ça ne sera surtout pas un poisson d'avril» affirma-t-il en substance pour répondre à la taquinerie de l'animateur de l'émission. Tout le monde en général et surtout les riverains et les commerçants lourdement pénalisés ont cru à cette énième «fausse promesse» non tenue et ont attendu cette date avec impatience pour voir enfin la première trémie de l'histoire de la ville de Yemma Gouraya. Nous sommes déjà à la première quinzaine du mois en question et aucun signe n'indique la fin des travaux et la livraison de cet ouvrage de la «discorde». En somme, ce n'est pas les prétextes et autres subterfuges qui manquent chez les tenants des affaires et des projets en question. En outre, en annonçant le début des travaux de la deuxième trémie à Aamriw avant même la livraison de la première, les habitants de Béjaïa, déjà fatigués par les désagréments causés par le premier ouvrage, ont une idée sur ce qui les attend. Ils doivent surtout s'armer de beaucoup de patience et surtout de force de caractère quand les engins de l'Engoa vont commencer à creuser au niveau de ce rond-point considéré comme une véritable boucle centrale de la circulation surtout en été où il est le passage obligé de tous les estivants à destination de la côte Ouest.