Les nationalités des migrants irréguliers sont diversifiées Pas moins de 4077 clandestins sont décédés dans le monde entre janvier et septembre 2014. L'année 2014 enregistre, d'ores et déjà, un sinistre record en mer. Plus de 4000 migrants, dont 3000 en Méditerranée, sont déjà morts en cherchant un avenir meilleur dans un autre pays. C'est un record effarant publié par l'Organisation internationale pour les migrations, OIM, qui classe l'Algérie à la quatrième place avec 8% de départs. En effet, selon les statistiques de l'OIM, contenus dans un rapport de 210 pages, intitulé Voyages fatals, pas moins de 4077 migrants sont décédés dans le monde entre janvier et septembre. Parmi eux, 3072 ont été enregistrés dans la Méditerranée. Zone sur laquelle l'Algérie possède une large frontière. Le rapport souligne que «cela fait de la Méditerranée la mer la plus dangereuse du monde pour les migrants» et ajoute «2014 est l'année la plus meurtrière», loin devant le pic de 2011, lorsque 1500 décès avaient été enregistrés (en comptant les neuf premiers mois de l'année). Les nationalités des migrants irréguliers, selon l'enquête, se sont diversifiées contrairement aux années 1990 où les principaux candidats étaient originaires du Maroc ou de l'Algérie: «Les origines des migrants utilisant ces routes se sont diversifiées et incluent des pays subsahariens.» Ainsi, les migrants en provenance de l'Afrique subsaharienne représentent au niveau mondial le 30% des 4077 victimes cette année, devant celles du Moyen-Orient, 23%. Le rapport affirme que depuis l'année 2000, au moins 40.000 migrants ont péri pendant leur exode. Le nombre réel serait beaucoup plus élevé, certains estiment que pour un corps identifié, il faut compter deux disparus. Sur ces 40.000 victimes en quête d'un salut, 22.000 sont décédées en essayant d'atteindre l'Europe. Au cours des huit premiers mois de cette année, 112.000 migrants, dont en majorité des Syriens et Erythréens, sont arrivés en Italie en traversant la Méditerranée, soit trois fois plus que l'année dernière, et 3072 ont péri en mer, contre 700 pour toute l'année 2013. C'est le chiffre le plus élevé depuis 25 ans en Méditerranée. Le chef de la division de la recherche sur la migration de l'OIM, Franck Laczko, a souligné que la collecte des données est très lacunaire. Il est, par exemple, difficile de savoir exactement combien de migrants meurent au Mexique ou au Sahara, ou ceux victimes des gangs et des trafiquants. Le rapport note que la situation en Libye pousse fortement les migrants à prendre des risques en traversant la Méditerranée. Le rapport cite, pour 2013, 24% de Syriens, 23% de Pakistanais, l'Algérie quant à elle est classée à la quatrième place avec 8% de candidats au départ. Dans la seule journée du 12 septembre, 500 migrants syriens, palestiniens, égyptiens et soudanais sont morts lors du naufrage, a priori volontaire, de leur bateau parti du port de Damiette, en Egypte, pour rejoindre l'Europe.