Hamel lors de son discours d'ouverture du séminaire algéro-français sur le crime organisé Le Directeur général de la Sûreté nationale sait de quoi il parle quand il a mis côte à côte la drogue avec le terrorisme. Car c'est le fléau post-terrorisme. Il menace la matrice du pays, à savoir la jeunesse. Une guerre, deux fronts! Le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le général-major Abdelghani Hamel, a rappelé que l'Algérie fait face à deux fléaux majeurs qui menacent sa stabilité: la drogue et le terrorisme. «En plus des autres fléaux qui menacent la société, l'Etat a donné une importance spécifique pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, en particulier le narco-trafic», a affirmé, hier, M.Hamel lors de son discours d'ouverture du séminaire algéro-français sur le crime organisé, qui se tient jusqu'au 2 octobre à l'Ecole supérieure de police de Chateauneuf, Alger. D'ailleurs, il rappelle que les autorités luttent quotidiennement contre le trafic de drogue.«Cela du fait qu'elle est entourée par le plus grand producteur de cannabis dans le monde», a t-il souligné. Le Dgsn sait de quoi il parle quand il a mis côte à côte la drogue avec le terrorisme à qui le monde a déclaré la guerre. Car c'est le fléau post-terrorisme. Il menace la matrice du pays, à savoir la jeunesse. Un pays qui perd sa jeunesse est un pays à la dérive! L'avertissement de Hamel n'est pas fait pour amuser la galerie, preuve en est, il rappelle que 51 tonnes de cannabis ont été saisies par ses services rien que les six premiers mois de l'année. «Ces saisies se sont faites lors de différentes prises dont chacune d'elles dépasse une tonne», a-t-il fait savoir. Si on ajoute les saisies faites par les services de la Gendarmerie nationale, on dépasse les 100 tonnes rien que pour cette année en cours. A un moment donné c'est la quantité de pommes de terre qu'importe l'Algérie chaque année. Nous ne sommes plus face aux jeunes esseulés qui montent un joint, mais face à des quantités industrielles qui menacent le pays. Le monde est en guerre contre le terrorisme, après avoir fait notre guerre contre le terrorisme nous voilà en train de combattre la drogue. D'autant plus que les quantités de drogue saisies ne sont que la face visible de l'iceberg. Mais comme l'a laissé entendre le général-major Hamel, la main du Makhzen est derrière cette menace. La drogue saisie se fait majoritairement aux alentours des frontières avec ce pays que les Nations unies ont classé premier producteur au monde de cannabis. Chaque jour, les frontières ouest du pays sont violées et le territoire est soumis à des décharges incessantes de kif. Et quand on connaît les plans machiavéliques du Makhzen contre notre pays, et sa haine viscérale contre tout ce qui est algérien, on n'a pas besoin d'être sorti de Saint-Cyr pour comprendre que c'est une opération de déstabilisation, savamment orchestrée par les pouvoirs publics du pays voisin. La drogue est l'arme sournoise du roi Mohammed VI contre l'Algérie. Néanmoins, cette sortie du Dgsn appuyée par les grosses saisies faites par ses services dénotent la lutte acharnée qui est menée par la police nationale depuis son arrivée à la tête de la Dgsn. Il faut dire que Abdelghani Hamel a donné un nouveau visage à la Dgsn. Plus moderne, plus performant pour servir au mieux les citoyens. Ce séminaire algéro-français sur la lutte contre la criminalité est la preuve la plus tangible. C'est une première dans les annales. Il regroupe des magistrats, des officiers de la Gendarmerie nationale, des cadres de la police et des experts algériens et français. La rencontre est une occasion pour les experts algériens et français d'échanger leurs expériences, le savoir-faire et les bonnes pratiques dans le domaine de la lutte contre la criminalité organisée sous toutes ses formes.