L'ancien Premier ministre libanais, Saad Hariri, a indiqué hier attendre une évolution du dossier des livraisons d'armes françaises au Liban «dans les jours qui viennent», à l'issue d'un entretien à Paris avec le président François Hollande. «Bien sûr, la France va livrer des armes au Liban», a déclaré Saad Hariri, plus haut représentant politique de la communauté sunnite libanaise, sur le perron de l'Elysée, insistant. «Je crois que ça va se passer et on verra dans les jours qui viennent». Fin décembre, Riyadh s'était engagé à accorder trois milliards de dollars à l'armée libanaise afin que celle-ci, faiblement équipée, puisse se procurer des armes françaises mais les discussions se sont ensuite enlisées, achoppant sur l'établissement d'une liste de matériel. «L'accord est finalisé, c'est une question de jours», a poursuivi Saad Hariri devant la presse avant de renchérir: l' «affaire franco-saoudienne» a «déjà été faite» et «avance dans une juste direction». Le 1er septembre, à l'issue d'un entretien du prince héritier d'Arabie saoudite Salmane Ben Abdel Aziz avec le président Hollande, l'Elysée avait déjà indiqué que le contrat franco-saoudien était en voie de «finalisation». «Le contrat est acquis, il manque juste quelques éléments techniques pour le bouclage», avait indiqué la présidence française. Saad Hariri a évoqué par ailleurs l'aide d'un milliard de dollars accordée par le roi Abdallah l'Arabie saoudite à l'armée libanaise pour soutenir son combat contre les jihadistes à la frontière avec la Syrie dont il assure personnellement la gestion. «A propos du milliard que je gère pour l'armée libanaise, dans ces quelques semaines, vous allez voir les résultats», a-t-il déclaré sans plus de précisions à l'issue de son entretien avec le président Hollande.