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Un patrimoine à l'abandon
CITES AADL DE ANNABA
Publié dans L'Expression le 08 - 10 - 2014

90% d'entre eux trouvent injuste de payer pas moins de 2 500 DA de charges
Entre charges et décharges, les cités Aadl de Annaba sont sujettes à une détérioration externe, due à l'absence totale de gestionnaires en charge de ces habitations.
L'Aadl, qui a été accueillie comme une sorte de récompense divine par les damnés du logement à Annaba, tourne au cauchemar. A la cité Aadl El Hatab, la litanie des chikayate «requêtes» est la même: les factures mensuelles de loyer et autres charges sont toujours au rendez-vous. Mais la galopante dégradation de l'aspect externe de cette cité Aadl pèse lourd pour ses occupants. Les charges, voilà un mot qui revient comme un leitmotiv dans les bouches de tous les locataires Aadl interrogés. En effet, 90% d'entre eux trouvent injuste de payer pas moins de 2500 DA de charges, alors que leurs cités sont devenues des décharges... «Mais à quoi servent ces 2500 DA qu'ils nous extorquent chaque mois, alors que rien n'est assuré. A quoi sert l'argent des charges si l'entretien de ce patrimoine immobilier n'est pas assuré tout autant que la sécurité des biens et des personnes. Ni gardiennage, ni jardinier, ni ascenseur, ni femme de ménage» nous ont fait savoir des habitants de la cité Aadl El Hatab, à Annaba. Ces derniers fulminent contre ce qu'ils appellent «des charges sans contrepartie». «C'est un vol qualifié», pensent-ils. Ils sont surpris de vivre dans une cité livrée à l'abandon. «On dirait que la mission de l'Aadl s'est terminée à la remise des clés, alors qu'elle encaisse abusivement des dizaines de millions de centimes par mois de charges!» se sont exclamés nos interlocuteurs. «A quoi sert cet argent? Cela fait six années que nous vivons ici avec les ivrognes, les drogués et les vendeurs du quartier Mercis, qui trouvent refuge dans cette cité, gênant ainsi le passage de nos femmes et nos enfants» se sont insurgés les habitants des tours I et II de l'Aadl El Hatab. Une situation qui a contraint les locataires à sécuriser par leurs propres moyens leur lieu d'habitation. «Nous avons demandé aux gestionnaires de cette cité, de nous autoriser à ajouter avec nos propres moyens, une autre clôture, pour mieux sécuriser notre enceinte, nos enfants et nos voitures, mais ils ont refusé pour des raisons inexplicables», se sont étonnés nos interlocuteurs. La clôture actuelle est d'une hauteur de moins d'un mètre, c'est ce qui facilite le passage à tout venant. Autres soucis soulevés par les locataires Aadl d'El Hatab, ces magasins d'alimentation, de chaussures et de mécanique qui apportent leurs lots de désagréments. Les uns laissent leurs ordures traîner, les autres dérangent avec des nuisances sonores. Entre les uns et les autres, il y a ceux qui viennent stationner dans le parking de la cité, obligeant les ayants droit à subir le diktat des gardiens informels de trottoirs. Notons que le projet Aadl qui a servi de locomotive sociale au projet politique éponyme, a sombré dans l'abandon. L'Aadl, ce patrimoine immobilier qui a brillé aux premiers mois de son attribution, est aujourd'hui, de par la dégradation de son aspect externe, transformée en un véritable bidonville. Les locataires de la cité Aadl d'El Hatab font partie de ces centaines d'habitants de cités similaires qui encadrent la protesta dans chaque cité Aadl à Annaba, disposant de leurs propres associations de résidants. En désespoir de cause, certains comités à l'image des tours d'El Hatab, font le pied de grue devant la direction générale de l'Aadl pour être reçus par le chargé de la gestion immobilière, mais en vain. Cela d'autant plus que les problèmes ne manquent pas: ascenseurs en panne depuis neuf mois, bâche à eau souvent en panne et insalubre. Les gardiens d'immeubles quant à eux se sont convertis en courtiers. Ils s'occupent de la sous-location des appartements vides.
L'entretien des blocs quant à lui est assuré par une seule femme de ménage. A raison de 15 étages par tour et quatre cages d'escaliers, deux par bloc, l'on se demande comment un seul agent de nettoyage parvient-il à assurer cette charge?! Et dire qu'une indemnité est imposée chaque mois pour le paiement de ces agents et autres charges. Ce genre de dysfonctionnement est signalé dans toutes les cités de l'Aadl, notamment dans les plus «importantes» comme El Hatab, Sidi Achour et Zaâfrania. «Nous avons tenté moult fois d'entrer en contact avec le directeur de la gestion immobilière, mais rien n'est fait», nous ont révélé les membres de l'association El Fadjr.Même résultat pour L'Expression, qui a tenté à maintes reprises de joindre ce responsable, mais le terme «absent» semble être le mot d'ordre dans cette administration, qui semble bien déchargée de cette responsabilité qu'est la prise en charge tant de l'entretien de ces cités, que des doléances de leurs occupants. Désespérés de par la dégradation du cadre de vie de leur cité, les locataires ont dû recourir à Facebook pour sensibiliser les concernés «nous avons même mis des photos du cadre de vie catastrophique de notre cité sur Internet», devaient-ils ajouter. En réalité, le cas des tours Aadl El Hatab n'est pas unique. La situation est la même pour toutes les cités Aadl en détresse à Annaba, El Hatab, Sidi Achour, Oued Forcha et Zaâfrania, dont les occupants ne cessent de lancer des SOS face à cette grande désillusion de ce fameux projet Aadl. En somme, entre charges et décharges, les cités Aadl de Annaba sont sujettes à une détérioration externe, due à l'absence totale des gestionnaires en charge de ces habitations. A quoi sert l'argent des charges si l'entretien de ce patrimoine immobilier n'est pas assuré ainsi que la sécurité des biens et personnes.


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