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Kenyatta est le premier chef d'Etat à comparaître
COUR PENALE INTERNATIONALE DE LA HAYE
Publié dans L'Expression le 09 - 10 - 2014

Le président Uhuru Kenyatta (au fond) lors d'une précédente comparution (en 2011) devant la CPI dans le cadre de la même affaire (Archives)
Soutenant que Nairobi ne coopère pas à l'enquête et que des témoins se sont rétractés après avoir été intimidés, l'accusation reconnaît ne pas avoir assez de preuves pour un procès contre M. Kenyatta.
Le président kenyan Uhuru Kenyatta est devenu hier le premier chef d'Etat à comparaître en cours de mandat devant la Cour pénale internationale où sa défense a demandé l'abandon des poursuites pour crimes contre l'humanité. «Cette affaire a échoué, elle a échoué à un point tel qu'il n'y a plus la moindre possibilité d'aller de l'avant», a soutenu l'avocat de M.Kenyatta, Steven Kay, lors d'une audience à La Haye, où siège la CPI. Le président est poursuivi pour son rôle présumé dans les violences post-électorales ayant déchiré le Kenya fin 2007 et début 2008, faisant plus de 1000 morts et plus de 600.000 déplacés. Des dizaines de partisans de M.Kenyatta, dont des députés et membres du gouvernement, étaient venus assister à l'audience. M.Kenyatta a été ovationné à sa sortie du tribunal par près de 200 partisans qui chantaient et dansaient, arborant les couleurs nationales. Serrant de nombreuses mains, le président kenyan s'est exprimé brièvement en swahili. «Nous sommes venus aujourd'hui, comme ils le souhaitaient, et il n'y a toujours rien», a-t-il dit au sujet du dossier de l'accusation: «vous tous ici avez vu qu'il n'y a rien». Il a remercié la foule, qui lui a répondu en choeurs: «nous t'aimons!» M. Kenyatta avait déjà comparu une fois devant la Cour, mais avant son élection en mars 2013. Il a délégué ses pouvoirs à son vice-président William Ruto le temps de son séjour à La Haye, où il a été convoqué par la CPI. Il a dit se présenter en tant que simple citoyen et avoir voyagé à ses frais. «Si l'accusation ne le fait pas elle-même, vous devez intervenir et mettre un terme» à ces poursuites, a lancé Me Kay aux juges sous le regard de la procureure Fatou Bensouda.
Le procès du président kenyan devait débuter en septembre 2013 mais a été reporté à de nombreuses reprises. La probabilité qu'il ne s'ouvre un jour s'est réduite au fil des mois, surtout depuis que l'accusation a demandé son report sine die, faute de preuves suffisantes. Fatou Bensouda accuse Nairobi de refuser de lui transmettre des relevés bancaires ou téléphoniques qui pourraient prouver, selon elle, la culpabilité de M.Kenyatta. L'accusation avait demandé mardi à la CPI de sanctionner Nairobi, qui soutient pour sa part que ses efforts de coopération sont freinés par la bureaucratie du pays. Me Kay a pourtant soutenu que les documents requis avaient été fournis. «Il y a une explication simple, mais l'accusation l'ignore: les preuves qui ont été fournies contredisent les allégations qu'elle a formulées». Ben Gumpert, représentant du bureau du procureur, a reconnu avoir reçu certains documents, dont des relevés téléphoniques, mais pas assez. «L'accusation ne peut pas croire que M.Kenyatta n'ait utilisé qu'un seul numéro à l'époque». L'audience d'hier, dite «de mise en état», a examiné la requête de report de l'accusation, ainsi que la demande de la défense d'abandonner les poursuites. La date à laquelle une décision sera rendue n'a pas été fixée.
Le vice-président Ruto fait l'objet lui aussi d'un procès pour crimes contre l'humanité devant la CPI, depuis septembre 2013. L'Union africaine et les députés kenyans ont demandé le retrait des charges contre M. Kenyatta, accusant la CPI de ne poursuivre que des Africains.
La réélection contestée du président sortant Mwai Kibaki en 2007 avait provoqué la pire vague de violences au Kenya depuis l'indépendance du pays. Devenus alliés après avoir été rivaux, MM.Kenyatta et Ruto ont remporté l'élection présidentielle de 2013 sur un ticket commun.


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