Le président du TAJ a également réactualisé son appel à l'organisation d'une conférence nationale de consensus pour élargir les propositions sur la nouvelle Constitution. Légitime, efficace et républicaine. Ce sont les qualificatifs utilisés par le président de Tajamouâ Amel Eldjazaïr (TAJ), Amar Ghoul, pour décrire les institutions du pays. «Toutes les institutions de l'Etat sont debout! Elles fonctionnent très bien», a affirmé, tout sourire et d'un air détendu Amar Ghoul pour répondre à une question sur l'application de l'article 88 de la Constitution, lors de la réunion du bureau politique de son parti qui s'est tenue hier au siége national du TAJ à Dély Ibrahim. «Il n'y a aucune vacance du pouvoir. De la présidence de la République à l'ANP, nos institutions républicaines sont solides et jouent parfaitement leur rôle», a-t-il soutenu en soulignant que cette «vacance» de pouvoir n'est évoquée que par ceux qui ne reconnaissent pas la légitimité de nos institutions républicaines, élues démocratiquement par le peuple algérien. Pour appuyer ses dires, le premier responsable du TAJ est revenu sur le rôle pacificateur qu'est en train de jouer l'Algérie dans la région, mais aussi sur celui de nos institutions dans le maintien de la paix et de la stabilité du pays qui est entouré d'une ceinture de feu et de flammes. Ainsi, il a rappelé les menaces qui pèsent sur l'Algérie avec les crises dans le Monde arabe et au Mali. «Al Qaîda, ensuite le printemps arabe et le Daesh ont frappé successivement le Monde arabe. Autant de dangers qui ont menacé l'Algérie, mais elle a réussi à les éviter grâce à son président et la solidité de ses institutions», a-t-il témoigné avant de rappeler le rôle qu'est en train de jouer l'Algérie dans le règlement des crises libyenne et malienne. «Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a réussi à désamorcer la crise malienne en enclenchant le dialogue inter-malien qui s'est tenu à Alger, et qui, souhaitons-le, va bientôt mener vers une sortie de crise dans ce pays frontalier», a t-il rappelé. «Le président a aussi pris l'initiative d'appeler à un dialogue général inter-libyen pour sortir ce pays de l'impasse où il est plongé», atteste-t-il en rappelant que ces initiatives ont pour but de tendre la main à des pays frères, mais également sauvegarder la stabilité de la région en général et de l'Algérie en particulier. «Leur sécurité et leur stabilité sont notre sécurité et notre stabilité», a-t-il estimé. Amar Ghoul en a d'ailleurs profité pour saluer encore une fois le rôle du président Bouteflika dans la sauvegarde de la stabilité et la sécurité du pays et de l'institution militaire dans la protection des frontières contre les dangers qui guettent le pays. «Sans leur travail, l'Algérie aurait été frappée par de grands malheurs», rétorque-t-il. C'est pour cette raison qu'il a appelé le peuple algérien à s'unir pour sauvegarder la stabilité du pays. «J'appelle également la classe politique algérienne à faire fi de ses différences pour l'intérêt suprême du pays», a-t-il lancé. «On peut ne pas s'entendre sur des aspects politiques, mais il faut s'unir pour les grandes questions qui concernent l'avenir du pays», souligne-t-il. «Il faut se rassembler, la classe politique doit se mettre au-dessus de ces différences pour solutionner les grands défis qui attendent l'Algérie», ajoute-t-il. Et pour Amar Ghoul, le dossier qui arrive en tête de ces défis qui demandent l'unité de tous les partis est l'élaboration de la nouvelle Constitution. Pour ce faire, le chef de TAJ veut organiser une conférence nationale qui réunira toutes les sensibilités, y compris celles qui ont refusé ou qui n'ont pas été invitées aux consultations qu'a menées le directeur de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia. «Nous appelons à l'organisation d'une conférence nationale de consensus qui réunira toutes les sensibilités politiques nationales, particulièrement celles qui n'ont pas pris part aux dernières consultations», a-t-il souhaité. Cette démarche vise, a-t-il précisé, à réunir le maximum de propositions pour aboutir à une loi fondamentale réellement... consensuelle.