L'université d'été du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) s'est ouvert hier, au Petit Paradis, près d'Aït Chaffaâ (Azeffoun). L'université d'été a été dédiée à la mémoire du fils de Ferhat Mehenni, Ameziane, récemment assassiné à Paris. Cette rencontre se veut un espace d'innovation, de réflexion et d'éclairage sur les notions de concepts entourant l'idée autonomiste. L'ouverture de l'université d'été du MAK a vu la participation de plusieurs intellectuels de Kabylie, comme MM.Hacène Hirèche, Abdenour Abdeslam, et des enseignants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Ces derniers auront à enca-drer les militants du MAK, lors de cette rencontre. Deux conférences quotidiennes sont au programme. Selon M.Ahmed Aït Bachir, responsable du MAK, «l'université d'été vise à préparer les autonomistes afin de leur apporter les réponses aux questions qu'ils se posent, dans le but de lever les doutes et de dissiper les ambiguïtés». Et M.Aït-Bachir de poursuivre en expliquant que sur le terrain «des incompréhensions, des doutes et des appréhensions entourent l'idée autonomiste». Aussi, selon lui, il s'agit de préciser les contours politiques, juridiques, économiques et sociales de l'idée autonomiste. C'est là, une série de préoccupations qui constituera les thèmes des débats de la rencontre d'Azeffoun. D'autres intervenants, notamment issus de l'immigration, sont attendus. Ils pourraient, selon nos sources, intervenir sur les grandes lignes de l'autonomie, même si le programme, assez riche au demeurant, n'oublie pas l'agriculture, le terrorisme, l'hydraulique et l'aménagement du territoire. Le traitement de l'information régionale est également au programme. Dans son allocution d'ouverture, M.Aït-Bachir le numéro 2 du MAK, souligne que son mouvement «ne s'oppose à aucun acteur politique ou cadre politique activant dans la région». Et d'ajouter que «le MAK ne conçoit pas son existence dans l'adversité ou la négation. Bien au contraire, nous prospecterons toutes les voies de la réconciliation du peuple kabyle». A souligner enfin que ce sont les contributions des participants qui ont financé cette université d'été.