Raouraoua a atteint les sommets même au niveau de la FIFA Jamais le président de la FAF n'a été sous pression comme cette année durant laquelle elle a grandi davantage au point où on évoque même son départ de l'instance fédérale avant terme, soit à la fin de la CAN 2015. Sans vouloir prendre position pour l'actuel locataire de la FAF ni prétendre le défendre, car il est aussi puissant qu'il pourrait le faire lui-même. Mais force est de reconnaître que jamais l'Algérie n'a réussi en matière d'aura sur la scène aussi bien régionale, continentale que mondiale que lors des mandats de Raouraoua. La dernière en date a été l'excellent parcours des Verts au Mondial 2014 où elle a réussi l'historique qualification aux huitièmes de finales à cette compétition mondiale. Faut-il bien préciser pour ceux qui évoquent le cas du lancement du professionnalisme qui est à sa 6e année et qui n'avance pas du tout. C'est-à-dire qu'il recule. Là, il est important de préciser que ce n'est point du seul ressort de la FAF, car au début du lancement du professionnalisme, le président de la FAF avait été pris de cours. Ensuite, il faut savoir que le rôle de l'Etat dont le ministère de la Jeunesse et des Sports depuis six ans est d'une importance capitale dans la mesure où il est le véritable bailleur de fonds de ce professionnalisme. Et la construction des infrastructures sportives qui font défaut ne relève pas exclusivement de la FAF. De plus, la gestion des clubs, n'est pas celle du président de la FAF. En vérité sur ce plan là, c'est la «gestion» des clubs à une ou deux exception près qui en est l'un des problèmes majeurs de ce recul du professionnalisme. Car, au fond, rien n'a changé depuis l'instauration dudit professionnalisme puisque les clubs continuent à être gérés dans leur grande majorité comme du temps de l'amateurisme. La FAF n'est pas seule responsable du professionnalisme Et pour revenir au départ annoncé du président de la FAF, il faut de suite l'écrire en grandes lettres: «Il n'est vraiment pas le moment.» D'abord, il y a ce mandat qui n'expire qu'en 2017 et ensuite il y va de la crédibilité des membres de l'Assemblée générale de la FAF qui ont fait confiance à Raouraoua et dont il doit jusqu'à preuve du contraire de leur part, continuer à terme son mandat. En réalité, nul n'ignore que notre fédération pour ne pas dire notre football était cité comme le plus mauvais exemple à suivre. Depuis l'arrivée de Raouraoua, l'Algérie est considérée comme un partenaire très important sinon comment expliquer, en ne citant que Raouraoua, sa présence aussi bien au sein des bureaux exécutifs de l'UAFA, l'UNAF, la CAF voire la FIFA. Si on discrédite le président de la FAF, cela voudrait simplement dire qu'on discrédite également toutes ses instances qui ont fait appel à ses compétences!!! Pourtant, le président de la FAF a eu beaucoup de difficultés à instaurer le vrai professionnalisme au sein de son instance dont le véritable miroir n'est que cette sélection nationale qui fonctionne à l'image des plus grandes nations mondiales. Et justement, c'est à partir de là qu'ont commencé les problèmes du président de la FAF. Pour revenir à l'ère Saâdane, et pour être plus «à la page», on n'évoquera que les pressions exercées sur le président de la FAF uniquement durant cette année 2014. Il y a d'abord et surtout, la gestion d'un sélectionneur des Verts nommé Halilhodzic et ses sautes d'humeur aussi bien avec le président de la FAF, que les membres de son propre staff, voire les joueurs. Les performances des Verts, sa grande réussite L'excellente réalisation de l'EN au Mondial a mis plus de pression sur Raouraoua qui avait des problèmes avec l'entraîneur Halilhodzic. Et finalement, le Bosnien a refusé la demande du président de la République de rester au sein des Verts. En bon gestionnaire, Raouraoua avait alors contacté Gourcuff qu'il avait mandaté pour suivre les Verts bien avant le début du Mondial et au cours de celui-ci. Les résultats sont là: quatre victoires en autant de matchs et une qualification avant terme à la CAN 2015. Ensuite, c'est l'erreur d'ailleurs «reconnue» par Raouraoua d'avoir donné son accord sans avertir qui de droit pour que la sélection algérienne regagne le Qatar juste après son retour du Brésil. C'est une pression terrible, car cela fait partie d'un protocole «diplomatique». Puis, c'est avec le président de la JSK que le président de la FAF enregistre d'autres pressions: souvenez-vous lorsque Hannachi accusait le président Raouraoua de favoriser le TP Mazembe au détriment de sa propre équipe. Puis celle de lui demander de «lever le pied» contre Al Ahly du Caire. Le conflit avec Hannachi et celui avec le wali de Blida font déborder le vase Ensuite et le grand bouquet est cette histoire de la gestion des matchs de l'Equipe nationale algérienne avec le wali de Blida. Il aurait fallu l'intervention de Sellal, Belaïz et Tahmi pour baisser la tension. Mais, le Bureau fédéral n'avait pas raté l'occasion pour fustiger la DJS de cette localité et ses responsables même en haut lieu: c'est-à-dire le wali. Là, il est important de signaler que chacun d'eux le wali et le président de la FAF ont raison. Car, faut-il bien le préciser cela dépendrait dans quel côté on voit la chose: si c'est du point de vue gestion interne, c'est le wali qui a raison. Car, la FAF fonctionne sous la responsabilité de l'Etat et donc point d'ingérence dans les affaires internes. Maintenant si on se place du côté strictement sportif, c'est le président de la FAF qui a raison. Car, en matière d'organisation des matchs internationaux, c'est bel et bien à la FAF que revient toute la gestion. Là, il faut bien reconnaître que Raouraoua a montré tout son sens du patriotisme en ne voulant pas saisir la FIFA et la CAF pour ce cas de figure pour «ingérence» justement. Donc tout est une question d'«ingérence» et que chacun se place là où il voudrait. Mais le bon sens dicte que c'est l'instance sportive qui est dans le vrai. Et on ne terminerait pas sans citer l'autre pression plus «importante» sur le plan international et c'est le cas de la présidence de la CAF. On avait bien annoncé la candidature du président de la FAF à ce poste alors que celui-ci insiste à assurer que «tant que Hayatou est à la tête de la CAF je ne serai pas candidat». Cette pression et cette «mauvaise» appréciation de la CAF auraient selon la presse spécialisée pesé trop lourd sur l'octroi des phases finales de la CAN 2019 et 2021. Or, le bon sens là aussi aurait dicté qu'on soutienne le représentant algérien dans ces décisions à cette échelle pour garder cette «aura» et cette bonne image du football algérien à l'échelle régionale, continentale et internationale. Maintenant pour ce qui est du départ annoncé du président de la Faf à la fin de la CAN, il est le bienvenu si tel serait le voeu du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, mais il faut bien le lui souffler: vous voulez partir après la CAN, certes, que cela soit, mais pas celle de 2015, mais de 2017, soit après la phase finale en Algérie incha'Allah...