Photo : M. Hacène Par Abdelghani Aïchoun Les bilans, moral et financier, de la Fédération algérienne de football (FAF), pour l'exercice 2012, ainsi que quelques autres textes, comme le budget prévisionnel pour l'année 2013, ont été adoptés, mercredi dernier, à l'unanimité. La commission de candidature a été installée à la même occasion. L'AG élective est prévue dans une dizaine de jours. Le président de l'instance fédérale, M. Mohamed Raouraoua, est candidat à sa propre succession. Il sera seul dans la course. Ce qui lui ouvre la porte pour un autre mandat olympique. Ayant placé la barre très haut en terme de projets initiés, et réalisés pour quelques uns, celui-ci sera très attendu durant ce futur mandat. Les chantiers sont énormes. Cela commencera forcément par la prochaine CAN des U20 qu'organisera l'Algérie à partir du 16 mars, une semaine environ après l'AG élective. Au-delà de la réussite de l'événement sur le plan organisationnel, ce qui est le premier défi pour la FAF, une qualification au Mondial de la catégorie, qui passe par le stade des demi-finales, est l'objectif assigné au coach. Avant la fin de cette compétition, l'équipe nationale senior affrontera, le 23 mars, à Blida, le Bénin pour le compte de la troisième journée des éliminatoires pour le Mondial-2014. Et c'est là l'objectif majeur de la FAF pour ce prochain mandat pour qui est, bien sur, de la sélection. Après la «déconvenue» des Verts lors de la précédente CAN, tous les espoirs sont placés dans ces éliminatoires pour la Coupe du Monde. Un autre «ratage» serait dommageable pour l'équipe dirigeante qui va, dans ce cas là, subir beaucoup de pressions. Ceci pour ce qui est des sélections nationales, pour le reste, Raouraoua s'est donné pour mission de consolider l'autonomie financière de l'instance fédérale. Celui-ci a affirmé, à maintes reprises, que la Fédération n'a pas touché un centime des subventions étatiques depuis le début du mandat. Il veut continuer sur cette lancée. L'autre grand chantier de la FAF est lié au championnat professionnel. Faisant face à d'énormes problèmes, notamment financiers et infrastructurels, les clubs algériens peinent jusque-là à assumer ce statut de clubs professionnels. Des doutes ont commencé à planer sur le processus. L'un des défis de Mohamed Raouraoua, lors de son prochain mandat, est de consolider les acquis en matière de professionnalisation. La mission est très délicate. Cela commence par la concrétisation des centres de formation que l'Etat devait, en grande partie, financer en passant par l'ouverture des capitaux des clubs et l'arrivée des investissements. Et ce qui rend cette mission encore plus délicate c'est la persistance d'une gestion «amatrice» de la chose professionnelle. En dernier lieu, l'autre défi auquel fera face le président de la FAF concerne l'organisation d'une Coupe d'Afrique des Nations. Celui-ci avait indiqué, dans un passé récent, que l'Algérie envisage de déposer sa candidature pour l'organisation de la CAN-2019, d'autant plus qu'à cette date là, les stades en chantiers, comme ceux de Baraki et Douéra, à Alger, de Tizi Ouzou, ou d'Oran, seront sûrement achevés. Bien évidemment, rien n'est encore sur puisqu'il y a des paramètres qui ne dépendent pas de la FAF ou de l'Algérie. Le principale d'alternance – la CAN- 2015 aura lieu au Maroc, celle de 2017 en principe en Libye – pourrait jouer des tours à la FAF. Mais Rouaraoua fera tout pour arracher l'organisation d'une CAN. Beaucoup de chantiers qui nécessitent énormément d'abnégation dans le travail. Une tâche difficile attend donc Mohamed Raouraoua.