Asseoir les bases pour la réalisation de l'égalité entre la femme et l'homme Toute discrimination entre l'homme et la femme ou tentative de mettre les deux en opposition n'est que méprise. «Nous nous employons depuis des années à asseoir les bases pour la réalisation de l'égalité entre la femme et l'homme dans notre pays», a indiqué, hier, le chef de l'Etat Bouteflika dans une lettre adressée au Congrès international féminin «Pour une culture de paix», organisé à Oran. Dans son message lu par Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République, Abdelaziz Bouteflika affirmant son objectif d'asseoir les bases pour la réalisation de l'égalité entre la femme et l'homme, a soutenu que «toute discrimination entre l'homme et la femme ou tentative de mettre les deux en opposition n'est que méprise, Dieu Tout-Puissant, en élevant le rang de la femme, nous a épargné le moindre égarement à ce propos», a soutenu le chef de l'Etat. La présence de la femme à l'école, à l'université, dans les usines, les champs et les établissements civils et militaires, au Parlement ou au sein du corps judiciaire ou diplomatique «est la matérialisation de notre profonde conviction qu'il n'existe de différence entre l'homme et la femme que dans la manière pour chacun d'eux d'accomplir au mieux sa mission», a-t-il estimé. «En dépit d'insuffisances que nous devons rattraper dans le futur, nous aspirons à ce que notre pays soit un exemple à suivre dans le domaine de la promotion de la femme dans le respect des valeurs humaines et des préceptes de l'Islam», a ajouté M.Bouteflika. Ce message lu au nom de Abdelaaziz Bouteflika intervient lors d'une rencontre de quatre jours, organisée par la Fondation pour le développement méditerranéen «Djanet El Arif». Cette fondation est basée à Mostaganem et présidée par Cheikh Khaled Bentounès, et un partenaire étranger, l'ONG «Organisation Internationale Soufie Alawiya» Par ailleurs, il est à rappeler qu'en fin du mois d'août dernier, Abdelaziz Bouteflika a renforcé les droits des femmes. Le Conseil des ministres a examiné et approuvé le projet de loi portant création d'un Fonds de pension alimentaire à l'occasion de la Journée mondiale de la femme. Le fonds vise à mettre en place un dispositif juridique supplémentaire à même de mieux protéger la famille. «Ce mécanisme interviendra en cas de carence du père ou de l'ex-époux, constatée par voie judiciaire, à verser la pension alimentaire allouée aux enfants ou la femme divorcée», est-il expliqué par la présidence de la République. Le Trésor public veillera par la suite au recouvrement, auprès du père ou de l'ex-époux, des montants de pensions alimentaires avancés par le fonds sus-évoqué. Des sanctions, est-il noté, sont prévues contre les contrevenants ou les auteurs de fausses déclarations. Toujours au sujet des droits des femmes, le dernier Conseil des ministres a examiné le projet de loi portant amendement du Code pénal à l'effet de renforcer la lutte contre la violence à l'égard des femmes. Le projet de loi énonce des sanctions envers l'époux coupable de violence contre son conjoint ayant entraîné une incapacité temporaire, un handicap permanent ou une amputation. Le texte prévoit aussi des sanctions contre l'abandon de l'épouse enceinte ou non. Il dispose également contre les pressions ou intimidations visant à priver l'épouse de ses biens. Dans toutes les situations évoquées ci-dessus, les poursuites sont abandonnées si la victime décide de pardonner à son conjoint. Pour ce qui est du harcèlement des femmes dans les lieux publics, le projet de loi énonce des sanctions à l'encontre de l'auteur d'agression sexuelle contre la femme. Ces sanctions sont aggravées si le prévenu est un parent de la victime ou si celle-ci est mineure, handicapée ou enceinte. Le projet dispose en outre, contre les violences attentatoires à la dignité de la femme dans les lieux publics. Les femmes qui subiront des harcèlements moraux dans la rue pourront ainsi dénoncer leurs agresseurs. Bouteflika a travers cette lettre adressée au Congrès international féminin a réitéré son engagement pour que «les femmes puissent vivre dans la dignité».