Créer une association pour en faire une carte de visite et un sésame capable de venir à bout de toutes les portes est devenu un sport très prisé par certains citoyens oranais. Oran aujourd'hui compte près de 1500 associations agréées. Après la vague des comités de quartier, le temps est aujourd'hui aux associations à caractère corporatiste. Les enseignants, les commerçants, les vendeurs de cacahuètes, les transporteurs publics, les chanteurs de raï, les journalistes ont tous leur association. Mais là où le bât blesse, c'est quand on voit ces associations squattées par des intrus, venus juste pour s'enrichir et profiter de la situation. Le cas le plus frappant dans ce cas de figure est l'association des journalistes sportifs d'Oran. Cette dernière, créée par des confrères, qui font de la profession leur unique gagne-pain, est tombée entre les mains d'individus qui ne connaissent de la presse que son côté jardin. Dernièrement, le bureau de cette association s'est illustré par une assemblée générale à laquelle ont été conviés quelques individus acquis au président, un quincaillier et ses deux adjoints, des enseignants pigistes à temps perdu. Le bilan moral et financier de l'exercice 2004 (de janvier au mois de mai), a été adopté à l'unanimité au grand bonheur de ceux qui ont squatté l'association Apso (Association de la presse sportive d'Oran). Ces responsables, qui avaient renversé le président désigné et son bureau, ont fait l'objet, ces derniers jours de vives critiques de la part des confrères qui entendent saisir les autorités locales pour les inviter à fermer les portes devant ceux qui ont fait main basse sur l'association pour en faire un fonds de commerce. Des réunions sont prévues dans les prochains jours pour mettre sur pied une nouvelle association qui viendra remplacer celle qui est malheureusement tombée entre les mains de certaines gens peu scrupuleuses. En attendant, le mouvement associatif à Oran continue d'être malade par la faute de parvenus qui se sont autoproclamés défenseurs des intérêts moraux et civiques de la société dans le seul but de s'enrichir.