Il est partout où cela sent la destruction, la déstabilisation... Le gouvernement tunisien a déjà ouvert une enquête pour déterminer la partie qui a invité l'agitateur politique français sans en informer préalablement les autorités. Encore une fois Bernard-Henry Lévy (BHL) tente de fourvoyer l'opinion arabe et française en minimisant l'humiliation subie avant-hier à Tunis quand il a été chassé comme un vulgaire malfrat par des citoyens tunisiens conscients de l'action nocive et dangereuse de ce sinistre individu. BHL qui, se croyant en terrain conquis, s'est rendu à Tunis pour rencontrer ses alliés islamistes, tunisiens et libyens, a buté face à la conscience citoyenne. Fini le temps où il dictait ses visions destructrices des sociétés arabes et musulmanes pour exécuter des feuilles de routes sionistes. S'exprimant sur les colonnes de l'hebdomadaire français Le Point, BHL a soutenu que ce sont «quelques dizaines d'islamistes» qui l'ont hué à l'aéroport de Tunis. Pour justifier sa «mystérieuse» balade, BHL n'a pas trouvé quoi dire si ce n'est «une chose très simple. Rencontrer, dans un hôtel, au vu et au su de tous, dans la plus parfaite transparence des amis libyens sortis exprès de Tripoli, Benghazi, les villes de Djebel Nefousa, Misrata, Zaouia, afin de poursuivre en terrain neutre, et avec moi, le dialogue de réconciliation nationale». Selon lui, des médias l'ont qualifié de «j'étais le complot sioniste à moi tout seul. L'incarnation des noirs desseins de l'étranger. J'étais, non plus un écrivain, mais un agitateur professionnel sur les agissements de qui des groupes de crétins se mettaient à réclamer l'ouverture d'une enquête judiciaire. Tout ça est à se tordre de rire». Et rebelotte, il use de son langage manipulateur en déclarant: «Mais, en même temps, je n'ai pas tellement envie de rire. Car ce qui se passe en Tunisie est, par ailleurs, tellement important, tellement beau et tellement important.» Voilà une méthode machiavélique dont seul BHL en connaît la recette, pour manipuler l'opinion. En réalité, il s'est rendu en Tunisie pour casser, entre autres, les tentatives de médiation menées par l'Algérie et l'Egypte pour solutionner la crise libyenne. Pour preuve, il allait avoir une entrevue avec le Tunisien Rached Ghannouchi et le Libyen Abdelhakim Belhadj. Concernant son expulsion, BHL dément, mais évidemment à sa manière obscure: «Vous plaisantez! Vous imaginez un citoyen français expulsé comme ça, sans raison, par un pays ami et, de surcroît, démocratique?», et de faire les yeux doux aux autorités tunisiennes: «Et les autorités tunisiennes, pour ce que j'en ai vu et su, se sont comportées de façon parfaitement normale.» De son côté, Mehdi Jomaâ, chef du gouvernement provisoire, n'a pas apprécié, en effet, cette visite intempestive, organisée secrètement par des parties louches, impliquées dans les affaires libyennes. Moncef Marzouki, président provisoire de la République, a nié quant à lui, dans un communiqué publié sur la page Facebook de la Présidence, tout lien avec cette invitation. Le gouvernement tunisien a déjà ouvert une enquête pour déterminer la partie qui a invité l'agitateur politique français sans en informer préalablement les autorités. Cette dernière ne tardera pas à dévoiler la partie qui a payé le billet d'avion de M.Lévy et les frais de son séjour à l'hôtel The Residence, à Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis, où une chambre lui avait été réservée jusqu'à jeudi prochain. Pour rappel, l'homme qui sème le désordre où il passe et qui a son rôle suspicieux dans la manipulation des révolutions arabes est connu de tous, a failli être lynché avant-hier, à son arrivée à l'aéroport de Tunis où le comité d'accueil l'a chassé et ce en brandissant des pancartes «BHL dégage» ou «non aux autorités sionistes sur le sol tunisien».