Le chef de la Mission d'Appui des Nations unies en Libye (Manul), Bernardino Leon, a affirmé qu'il prévoit "un accord politique" pour résoudre la crise libyenne, soulignant qu'il pourra aboutir à une issue et un règlement définitif dans "les prochaines semaines". Le chef de la Mission onusienne a indiqué que sa rencontre avec le Mufti de Tripoli en Libye, allait dans ce sens, relevant que "des formations armées existent sur le terrain et nous devons nous entendre avec elles et nous devons aider toutes les différentes parties concernées". Samedi, M. Bernardino a examiné, au Caire, avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, les derniers développements en Libye en vue d'une issue à la crise politique et sécuritaire que traverse le pays. Dans une déclaration à l'issue de cet entretien, M. Al-Arabi a tenu à saluer les efforts déployés par l'envoyé spécial de l'ONU qui visent à aboutir à un règlement définitif de la crise libyenne et à mettre fin au conflit armé entre les différentes parties concernées. "L'Etat libyen a vécu 42 années sans institutions, et il était temps de profiter de la stabilité à travers un accord prenant en compte la légitimité des institutions élues", a indiqué M. al-Arabi. Il a salué la perception de M. Leon pour résoudre la crise, sans révéler de détails, ajoutant qu'il (Leon) "détient une longue expérience à travers son travail en tant que délégué de l'Union européenne en Afrique du Nord et possède une perception pour une solution tenant compte de la légitimité du Parlement libyen et du gouvernement qu'il a nommé et je suis totalement d'accord avec lui dans cette perception", a-t-il ajouté. Après la chute du régime de Maamar El-Gueddafi en 2011, la Libye est livrée aux milices face à des autorités de transition faibles, qui n'ont pas réussi à mettre fin aux violences meurtrières qui ravagent le pays. Depuis fin août, Tripoli et une grande partie de l'ouest libyen, sont sous le contrôle de Fajr Libya, une coalition de milices qui est parvenue à chasser ses rivaux de la capitale au terme de combats meurtriers autour du principal aéroport situé au sud de la capitale. La ville de Benghazi, dans l'est de la Libye, est également le théâtre de nouveaux affrontements violents entre forces pro-gouvernementales loyales au général à la retraite Khalifa Haftar et des milices, dont les radicaux d'"Ansar Ashariaa". Face à ces violences, où au moins 250 personnes ont été tuées, le gouvernement d'Abdallah al-Theni, reconnu par la communauté internationale, a du s'exiler dans l'est du pays, tout comme le Parlement issu des élections du 25 juin, qui a trouvé refuge à Tobrouk.