Adjou Zahir, un élu de la liste indépendante, est porté depuis hier aux commandes de la municipalité de Souk Oufella. Le parti du FLN, bien que minoritaire, a réussi avec ses deux seules voix à bouleverser la composante locale. Le nouveau maire de la commune de Souk Oufella a été installé, hier, à l'issue d'une session extraordinaire de l'Assemblée populaire de la commune. M.Adjou Zahir a été élu avec sept voix, cinq de la liste indépendante et deux voix du FLN, en présence du chef de daïra et de l'ensemble des 13 élus de l'assemblée. Il remplace M.Samir Rabhi, élu en 2012 sur une liste FFS. Ce dernier avait jeté l'éponge le 25 octobre dernier «en signe de protestation contre la situation de blocage qui paralyse l'assemblée». En juin dernier, l'alliance conclue entre les élus du FFS (six sièges) et du FLN (deux sièges) pour former la majorité au sein de l'APC de Souk Oufella, au lendemain des élections locales du 29 novembre 2012, avait volé en éclats. Les élus du FLN reprochaient à l'époque au maire son «élévation en autocrate autoproclamé qui s'adonne à une gestion aventureuse, fragilisant la cohésion de la majorité et compromettant sérieusement le développement de notre commune». C'est le même parti qui a contracté une alliance avec les cinq élus indépendants pour «chasser» le FFS du pouvoir local. Par ailleurs, le torchon brûle entre les deux partis dans une autre localité à l'est de Béjaïa. A Tichy, les relations entre le Front de libération nationale et l'alliance FFS-RCD aux commandes locales ne sont pas au beau fixe. La non-convocation des représentants du FLN au sein de l'assemblée locale à une réunion de concertation que l'exécutif a organisé avec le mouvement associatif a fait sortir la kasma du FLN de ses gonds. Cette dernière a rendu publique une déclaration fustigeant le FFS et le RCD, aux commandes des affaires locales. «Les problèmes quotidiens des citoyens n'ont cessé de s'aggraver», écrit le FLN dans une longue déclaration, dans laquelle il fustige l'exécutif du FFS. Le bilan de la saison estivale est jugé «négatif sur tous les plans, l'APC n'ayant tiré aucun profit de l'afflux des estivants». Partant de ce constat, le FLN estime que «l'alliance contractée entre le FFS et le RDC avait des relents d'affairisme et d'intérêts sectaires, invitant l'ensemble des citoyens à participer aux débats qui seront programmés incessamment.