La gare ferroviaire d'Hussein Dey demeure toujours fermée depuis mercredi dernier, jour du déraillement d'un train assurant la liaison Alger-Thénia. La gare est toujours fermée en raison des opérations de désincarcération de la dernière partie du train, qui seront complètement achevées dans la journée d'hier, ce qui permettra la réouverture de la gare aujourd'hui aux voyageurs, qui se rendent actuellement à la gare d'El-Harrach pour aller vers les wilayas de Boumerdès et de Blida. Le trafic ferroviaire avait progressivement repris jeudi dernier avec le départ à l'heure habituelle du train Alger-Oran à partir de la gare ferroviaire d'Agha avec un arrêt à Blida, selon la direction générale de la Société nationale de transport ferroviaire (Sntf). Une femme âgée de 55 ans est décédée et des dizaines de personnes ont été blessées mercredi dernier dans le déraillement du train électrique Alger-Thénia, à quelque 150 mètres de la gare de Hussein Dey. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, avait indiqué jeudi dernier à Alger, en marge d'une séance plénière du Conseil de la Nation, que «cinq blessés seulement dont deux graves sur les 105 admis à l'hôpital Nafissa-Hamoud de Hussein Dey et le CHU Mustapha-Pacha, suite au déraillement du train, se trouvent encore en observation médicale». Par ailleurs, les premières lectures et analyses des enregistreurs des données de circulation du train assurant la liaison Alger-Thénia, montrent que l'accident serait dû à une «erreur humaine», avait indiqué jeudi la Commission d'enquête ministérielle dans son rapport préliminaire. «Cette erreur serait due à une mauvaise interprétation de la signalisation non-observation des instructions mises en place au niveau du poste d'aiguillage, relatives à l'arrêt obligatoire s'agissant d'une voie déviée ou éventuellement à la conjugaison de ces deux éventualités», ajoute le rapport. Selon les premières constatations de l'enquête, «il semblerait, suite aux premières lectures et analyses des enregistreurs des données de circulation du train (boites noires), que le déraillement était causé par la vitesse élevée du train au moment de son engagement sur la voie déviée, qui a été enregistrée à 108 km/h alors que la vitesse requise sur une voie déviée est limitée à 30km/h», avait précisé le rapport.