Un match nul qui n'arrange pas les deux équipes Malgré la domination de la JSK, l'ESS a su puiser dans ses réserves pour arracher le point du nul dans un contexte très peu évident. Cest finalement sur un score de parité dun but partout que les Canaris du Djurdjura et lAigle noir sétifien, se sont neutralisés avant-hier dans un stade vide du 20-Août 1955, en match avancé de la 10ème journée du Championnat professionnel Mobilis de Ligue 1. La JS Kabylie avait pour rappel, ouvert la marque en première période de jeu à la 25ème mn, par le biais de Youcef Khoudja qui signait pour la circonstance son 3ème but sous les couleurs de son nouveau club. Malheureusement pour les Canaris kabyles qui avaient eu le très grand tort de revenir en arrière tout au long de la seconde mi-temps, cinq minutes avant la fin de cette rencontre, les nouveaux champions dAfrique allaient niveler la marque, grâce à leur nouvel attaquant centrafricain, transfuge du MC Oran, en loccurrence Dagoulou, auteur sur laction dun tir somptueux, exécuté des 20 mè- tres, et sur lequel le portier international kabyle Azzedine Doukha, savouait vaincu. Pis, les Canaris ont failli au cours du temps additionnel, se laisser surprendre par Benyettou qui profitait dune véritable bourde de Ziti, lex-défenseur ententiste, mais dont le tir passait de très peu à côté du cadre de la cage kabyle. Une seconde période de jeu qui allait sonner le réveil des Sétifiens, devant une formation kabyle qui avait de son côté, décidé de défendre bec et ongles son très maigre avantage au tableau daffichage, en adoptant finalement une stratégie de jeu trop attentiste, notamment contre un adversaire de la trempe de lEntente. Pour preuve, malgré la domination de léquipe alignée en première mi-temps par le Corse François Ciccolini, et au cours de laquelle le portier sétifien Sofiane Khédairia a connu plusieurs chaudes alertes, les Ententistes ont su puiser dans leurs réserves lénergie nécessaire pour finalement arriver à leurs fins et surtout rentrer sur Sétif avec un point du nul, arraché dans un contexte très peu évident au départ. Pour cause, le coach Kheireddine Madoui pouvait réellement craindre le pire pour son équipe, dautant plus que les Canaris du Djurdjura restaient sur une éclatante réaction en déplacement, sanctionnée pour rappel, par une très belle victoire à Bologhine, face au Mouloudia dAlger. Mais selon le nouveau driver corse de la JS Kabylie, les Canaris ont malheureusement commis en défense plusieurs erreurs identiques à celles dont avaient été auteurs les camarades de Rial, une semaine auparavant face au MCA. De plus, toujours daprès le coach Ciccolini qui était entré dans une colère noire, et visiblement très irrité par le retour au score de lESS, léquipe alignée par ses soins a finalement fait preuve dun manque flagrant de maturité dans son jeu, et que labsence de pas moins de cinq titulaires, sest faite cruellement ressentir contre un ténor de la dimension des coéquipiers de Djahnit. Il est vrai que face à lEntente sétifienne, manquait à lappel quelques éléments-clés, à limage de Kamel Yesli, de lattaquant irakien Kerrar, ou bien encore celle de Mourad Delhoum. Trois joueurs qui avaient grandement contribué au dernier succès kabyle, aux dépens du Mouloudia dAlger. Il nen demeure pas moins que le Corse François Ciccolini, nest nullement allé par quatre chemins, pour établir un premier constat à chaud, et suite auquel certains joueurs alignés vendredi dernier, vont devoir sérieusement se remettre en cause. Pis, Ciccolini a véritablement vu rouge, en constatant avec quelle façon Mekkaoui sest échauffé avant son entrée en toute fin de match. Un constat des plus négatifs de la part de ce joueur, dautant plus que ce nest nullement la première fois que lancien sociétaire de lUSM Alger et du CS Constantine, se signale par un manque flagrant de maturité, et surtout de professionnalisme. Au final, le coaching effectué par Madoui a fini par être payant pour les coéquipiers de lexcellent jeune défenseur Aroussi, au cours dun big match dont les débats ont été tout de même privés de public, pour cause dun huis clos qui a certainement encore pesé lourd au 20-Août 1955, notamment sur les Canaris kabyles.