Le derby constantinois entre le MOC et le CSC, quelque peu "banalisé" ces dernières années, les deux clubs se débattant dans le ventre mou de la ligue 2 (quand ils ne luttent pas pour se maintenir), semble "revivre" cette saison à la faveur de lexcellent début de championnat des deux équipes. Ce nest certes plus la même ferveur quautrefois, lorsque les deux équipes évoluaient parmi lélite et quand des joueurs de la trempe de Gamouh, Krokro, Fendi, Khaïne, dun côté, et Bouhroum, Mechelekh, Djeddou et Benyezzar de lautre, faisaient chavirer tout le Vieux Rocher plusieurs jours avant le jour "J".Mais la passion du "classico" constantinois semble renaître en ce novembre gris et pluvieux, à quelques jours dun énième derby qui ne ressemble plus du tout à celui de ces dernières années. Cette saison, "El Baïda" et les "Sanafirs" sont engagés dans un même combat, celui de retrouver coûte que coûte lélite. Leur classement respectif (après 6 journées le CSC est leader et le MOC le suit à 5 points) fait rêver les supporters des deux camps dont les plus inconditionnels sont persuadés que cette année sera "la bonne". Au plan sportif, les observateurs avertis se gardent davancer le moindre pronostic. Les Clubistes ont beau caracoler en tête, avec 5 succès et 1 match-nul (obtenu en déplacement face à lautre dauphin, le SA Mohammedia), les Mouloudéens se sentent toujours pousser des ailes lorsquil sagit daffronter leurs "frères ennemis". La motivation des hommes de Joao Alvez est dautant plus grande que leur dernière défaite devant lO Médéa les oblige à une prompte réaction, histoire de ne pas se laisser distancer par leur rival de toujours qui ne veut pas, de son côté, laisser passer loccasion de prendre le large. Voilà qui plante le décor dun nouveau derby à la saveur particulière, pour lequel les supporters des deux camps se préparent activement en commençant à donner des "couleurs" aux quartiers du centre-ville dont les balcons sont abondamment garnis, selon les fiefs, de vert et noir ou de blanc et bleu. Lentraîneur brésilien du MOC, qui na jamais vécu ce derby, se montre serein. Il avance que les deux équipes auront leur mot à dire et que la rencontre,qui se jouera "sur des détails", est importante mais loin dêtre décisive, le championnat étant encore long et parsemé de surprises. Alvez souhaite surtout, que le fair-play sorte grand vainqueur de ce derby quil, prévoit "coloré et très disputé". " Dans le camp den face, El Hadi Khezzar, lentraîneur du CSC, souligne ne pas vouloir "se prendre la tête" avec ce match qui reste, insiste-t-il, une "rencontre de football comme toutes les autres". Se félicitant de "lévolution positive" de ces jeunes joueurs, comme Idiou, Aïch et Abid Charef, rassuré quant à la belle forme du buteur-maison Cheniker, il soutient aussi que les deux formations "ont leurs chances". Lindécision semble ainsi planer sur le premier MOC-CSC de la saison 2010-2011, même sil existe une certitude : celle de voir, vendredi, le stade Chahid-Hamlaoui plein comme un £uf, vibrant de cette ambiance extraordinaire que seul le derby constantinois sait créer.