L'Algérien aime voyager Le ministre des Transports a annoncé qu'Air Algérie va ouvrir de nouvelles lignes en Afrique pour tirer profit de la croissance économique du continent. «La construction et la modernisation d'aéroports, l'entrée en service de nouvelles compagnies aériennes et l'achat de nouveaux avions par Air Algérie permettront à 20 millions d'Algériens d'utiliser le transport aérien d'ici 4 ans, soit 2019». C'est ce qu' a indiqué hier à Alger le ministre des Transports, Amar Ghoul qui s'exprimait hier, lors de la 46e assemblée générale de l'association des compagnies aériennes africaines (Afra). Amar Ghoul a souligné que «l'Algérie a la volonté de réaliser un chiffre de 20 millions de voyageurs par an vers d'autres pays en 2019», sur un chiffre global de transport aérien mondial de 3 milliards de voyageurs par an, dont 144 millions au Moyen-Orient et 70 millions en Afrique. Le ministre a aussi annoncé la construction de cinq nouvelles tours de contrôle et la réalisation d'un centre de contrôle d'aviation à Tamanrasset, qui servira à d'autres utilisateurs de pays africains. Le ministre appuie aussi les programmes d'Air Algérie pour l'acquisition de 15 avions et celui de l'extension d'activité de Tassili Airlines vers l'étranger. M.Ghoul a annoncé qu'Air Algérie va ouvrir de nouvelles lignes en Afrique (Afrique du Sud, Ethiopie, Djibouti, Nigeria et Tchad) pour tirer profit de la croissance économique du continent. Le ministre a souligné que les chiffres concernant le transport aérien sur le continent «nous interpellent, ce qui nous pousse à travailler davantage pour atteindre les critères mondiaux sur tous les aspects du transport aérien». Il a constaté que l'Afrique dispose de 317 aéroports et de plus de 200 compagnies d'aviation, avec sept millions d'emploi générés. M.Hocine Debasse, vice-président de l'Organisation internationale de transport aérien (Iata) pour l'Afrique et le Moyen-Orient, a souligné que l'aviation joue un rôle vital en Afrique mais que la connectivité intra-africaine est faible. Selon lui, l'Afrique est un grand marché potentiel avec une croissance de 6% et un revenu par personnes qui a augmenté de 11% lors de la dernière décennie, ce qui ouvre de nouvelles perspectives au transport aérien. La 46e session de l'association des compagnies aériennes africaines poursuivra ses travaux aujourd'hui. Mohamed Salah Boultif, P-DG d'Air Algérie et président de l'association des compagnies aériennes africaines (Afra), a indiqué que la compagnie a toujours été présente au niveau continental, «pour répondre aux besoins de l'Afrique après la programmation de la libéralisation du secteur pour mieux intégrer l'économie mondiale». La décision a été prise depuis 15 ans mais elle n'est toujours pas appliquée, ce qui induit des relations intra-africaines faibles et que le réseau continental soit dominé par des compagnies étrangères. Il a aussi revendiqué la levée d'obstacles et de barrières, en termes de sécurité et de taxes aéroportuaires, ainsi que ceux liés aux titres de transport comme il a demandé une facilitation de la navigation aérienne. Air Algérie a un plan de développement à moyen terme jusqu'à 2107 pour remplir les conditions d'intégration du club des grandes compagnies mondiales et elle se concentre sur son corps de métier avec l'acquisition de 15 appareils, dont le premier sera réceptionné en décembre prochain pour passer à 59 appareils et réduire l'âge des aéronefs à 10 ans à fin 2017, contre 17 ans actuellement, selon le P-DG. Le P-DG d'air Algérie a soutenu que «les Etats doivent mettre en place des politiques cohérentes et un organe unique pour la sécurité. Il faut développer un réseau intra-africain dense et la priorité doit aboutir à la construction d'un marché africain unique». «Il faut des politiques franches de coopération en faveur des alliances stratégiques pour le transport aérien et la mise en oeuvre des expériences communes pour relever des défis auxquels sont confrontés les compagnies», indique-t-il encore.