Le président Barack Obama a appelé les dirigeants des pays engagés dans le partenariat trans-Pacifique (TPP) à lever les derniers obstacles à la conclusion de cet accord de libre-échange qui comprendrait le Japon mais pas la Chine. Le TPP, qui comprendrait 12 pays et représenterait 40% du PIB mondial, butte sur la forte résistance de Tokyo à l'ouverture de son marché agricole, protégé par d'importantes barrières douanières. «Le partenariat trans-Pacifique (TPP) est une priorité pour nos pays et pour la région», a lancé le président américain lors d'une réunion à l'ambassade des Etats-Unis à Pékin en présence des dirigeants des pays concernés. «Nous assistons à une dynamique autour de ce partenariat qui peut favoriser la croissance économique et les créations d'emplois», a-t-il poursuivi. «C'est potentiellement un accord historique». La Maison-Blanche a indiqué à plusieurs reprises qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'un accord soit annoncé à l'occasion de cette tournée asiatique.» Il n'y a pas d'accord sur le point d'être signé», a confirmé lundi dernier un haut responsable américain sous couvert d'anonymat. «Cela prendra un certain temps avant que certains problèmes difficiles ne soient résolus», a-t-il poursuivi, sans autres précisions sur le calendrier. La Chine, qui accueille cette semaine à Pékin le sommet Asie-Pacifique de l'Apec, défend de son côté la création d'une Zone de libre-échange de l'Asie-Pacifique (FTAAP) dont elle ferait partie. Mais Washington, qui souhaitait mener à bien le projet TPP avant d'aller plus avant, a estimé, par la voix de son représentant au Commerce, Michael Froman, que l'initiative chinoise n'était qu'une «aspiration à long terme».