Les bâtiments sont livrés rapidement selon l'inspecteur général du ministère de l'Education alors que les établissements scolaires peinent à voir le jour. Le ministère de l'Education se défend. A l'heure où les bâtiments et logements sociaux poussent comme des champignons, les établissements scolaires peinent à voir le jour. C'est ce qu'a affirmé Nedjadi Mseguem, inspecteur général au ministère de l'Education nationale pour justifier la surcharge des classes. Pour lui tous les voyants sont au vert. Lors d'une conférence organisée hier au département de Mme Benghebrit, M.Mseguem a dénoncé le retard dans la livraison des établissement scolaires, alors que «les bâtiments et les logements sociaux sont livrés rapidement». Selon M.Mseguem la préoccupation des Algériens ne porte que sur «les logements sociaux». Il fera savoir dans ce sens que d'énormes projets accusent du retard et sont en attente d'être livrés, dont pas moins de «35.000 classes, et des centaines de CEM et 800 lycées». Ces projets sont financés par l'Etat, mais exécutés sous la houlette des walis. Le ministère de l'Education nationale n'est qu'utilisateur seulement. D'après l'inspecteur général, les walis justifient le retard par le manque d'entrepreneurs et de main-d'oeuvre qualifiée dans le domaine du Btph. Ce qui pour M.Mseguem ne constitue guère «une excuse». Ainsi, ce retard selon lui est le facteur principal de la problématique de la surcharge des classes, qu'il a bien soulignée comme étant propre à des zones précises, et n'est pas de ce fait un problème général. En effet, selon lui on ne peut parler de surcharge de classes, puisque le taux d'écoles primaires qui font face à ce problème n'est que de 2%. Alors que celui des CEM est de 4% sur les 90.000 établissements et de 10% pour les lycées sur un ensemble de 50.000 sur le territoire national. Avec ces chiffres il a soutenu que les classes ne sont nullement surchargées et celles qui le sont, représentent «les poches de tension dans les zones urbaines, les nouvelles villes, ainsi que les zones enclavées». Il s'agit pour lui d'une «surcharge conjoncturelle». Par ailleurs, concernant les mouvements de débrayage, M.Mseguem a fait savoir que Mme Benghebrit rencontrera les syndicats le 15 novembre prochain. «A partir du 15 novembre, Mme Benghebrit entamera des rencontres avec les différents syndicats» afin d'engager «un dialogue ordonné et régulier». Il signalera que l'ensemble des syndicats ont reçu des PV. Par ailleurs, une vaste opération de promotion du personnel du secteur a été annoncée. Ce sont quelque 240.000 fonctionnaires du secteur qui vont être soit promus soit intégrés, soit 40%, et ce pour une enveloppe d'une centaine de milliards de centimes. L'opération devrait se faire le 30 novembre prochain. Pour le personnel de l'intendance, le directeur des ressources humaines au ministère de l'Education a fait savoir que «pour cette année scolaire, les personnels de l'intendance bénéficieront d'un total de 6000 postes de promotion». La promotion se fera à «50% sur concours interne et 50% sur inscription sur la liste d'aptitude». Sachant que l'effectif de cette catégorie et de 14.400 fonctionnaires. Toutefois, à propos de ceux-là, le directeur RH a souligné que «tout fonctionnaire en grève, voit sa relation professionnelle suspendue jusqu'à ce qu'il regagne son poste». En d'autres termes, les intendants qui sont en grève ne pourront bénéficier de cette promotion que s'ils mettent fin à leur débrayage. Par ailleurs, l'intervenant a communiqué les avantages dont ont bénéficié les fonctionnaires de l'éducation, soit ceux qui ont grimpé de la catégorie 11 à 14 en seulement deux ans ou encore les adjoints d'éducation qui ont bénéficié de deux catégories et 10.000 autres d'une catégorie. Parmi les postes de promotion figurent les enseignants du domaine technique avec 800 postes de promotion, pour devenir des professeurs de l'enseignement secondaire et 47.104 pour les professeurs de CEM qui deviendront des professeurs principaux de l'enseignement moyen. En outre, M.Mseguem a indiqué que «le dossier de l'utilisation rationnelle de temps scolaire va être étudié par la ministre».