Les billets de 200 DA ont la vie dure La prise de conscience est bien là, mais le chemin à parcourir est encore long... Décidément, les billets de banque sinistrés font de la résistance. «La mauvaise graine ne meurt jamais» est un adage qui s'applique merveilleusement bien à notre bonne vieille monnaie que les trésoriers du pays, tous réunis, ont eu et ont encore le plus grand mal à éliminer. Le combat engagé dans ce sens remonte déjà à quelques années, et le chemin semble encore long pour venir à bout de cet amoncellement de coupures en mal de renouveau. La Banque d'Algérie rassure toutefois, à coup de communiqués, et promet que l'oeuvre de salubrité publique continue son petit bonhomme de chemin. Le dernier en date remonte à hier et affirme qu'en application du règlement n°13.02 du 19 novembre 2013, il sera procédé au retrait de la circulation le 31 décembre prochain de certains anciens billets de banque. Le communiqué précise, de plus belle, que ce retrait entre dans le cadre de «l'amélioration et du rajeunissement des billets concernés». Ces derniers étant ceux de séries émises durant les années 1980, à savoir les valeurs de deux cent dinars (200) type 1983, cent dinars (100), type 1981 et 1982, vingt dinars (20), type 1983 et dix dinars (10) type 1983. L'institution bancaire signale par ailleurs que ces billets ont été grandement remplacés par la mise en circulation de billets et pièces, notamment par les billets type année 1990 de deux cent dinars (200) et les pièces de deux cent dinars (200), cent dinars (100), cinquante dinars (50), vingt dinars (20) et dix dinars (10). En somme, il s'agit là d'une opération qui vise à rajeunir le panier des billets en circulation en éliminant du paysage quotidien les billets de plus de 30 ans. En fait, et bien que la prise de conscience soit bien là, le chemin à parcourir semble encore long... Décidément, les billets de la «honte» font de la résistance. Néanmoins et dans un souci d'ordre pratique, la BNA précise que, dans le cadre des dispositions légales et réglementaires, les détenteurs de ces billets de banque pourront effectuer toutes leurs transactions normales, notamment les achats de produits et de services divers...jusqu'à la fin de l'année en cours, soit jusqu'au 31 décembre 2014. Il est en outre recommandé d'échanger tous les billets concernés sans limitation de montant auprès de toutes les banques jusqu'à la fin de l'année. Cet ultimatum ne sonne pas pour autant la fin immédiate de ces billets qui auront, de longues années durant, terni l'image du pays, alors que, dans l'absolu, toute monnaie est frappée du sceau de la patrie dont elle est in fine l'un des symboles phares. La longévité extraordinaire des dits billets leur permet de survivre jusqu'en 2024. La Banque d'Algérie rappelle, en effet, que le public aura la faculté, conformément à la loi, d'échanger, sans formalité particulière, les billets retirés pendant une période à courir de dix (10) ans, à compter du 1er janvier 2015, soit jusqu'au 31 décembre 2024, exclusivement auprès des guichets de la Banque d'Algérie et ce, à travers son réseau d'agences ouvertes dans toutes les wilayas du pays!