Il aurait été tué lors d'un raid de la coalition ayant ciblé une réunion de chefs de l'organisation «Etat islamique». Le chef suprême de l'EI, «Abu Bakr al-Baghdadi» était présent à cette réunion. C'est du moins les informations distillées par les Etats-Unis la semaine dernière. Toutefois, un épais mystère entoure le personnage du «calife» de Mossoul. Qui est-il? D'ou vient-il? Que veut-il? Autant d'interrogations qui, sans doute, demeureront pour le moment sans réponse. Il n'en reste pas moins qu'il y a une profusion d'articles sur le personnage, sans pour autant lever le voile sur sa réalité. Qui est «Abu Bakr al-Baghdadi»? Il lui est attribué au moins deux noms «Ibrahim al-Badri» (Irakien) et...Shimon Elliot (Israélien). En fait, pour ledit «al-Baghdadi», qu'il soit ce qu'on dit qu'il est ou ne l'est pas, cela ne semble pas important dès lors qu'il participe, en revanche, pleinement à la déstabilisation et à la déstructuration du Monde arabe. Ce qui entre de plain-pied avec les stratégies américano-sionistes de neutralisation de la région du Moyen-Orient. Mais au juste, que sait-on de ce personnage? Rien ou presque. Si, il existe des écrits, révélations ou fuites - c'est selon - qui donnent un plus d'information ou plutôt - c'est dans l'ordre des choses - de désinformation. De fait, c'est l'apparition subite d'«Abu Bakr al-Baghdadi» et son ascension tout aussi fulgurante, qui étonnent. Reste toutefois l'interrogation: «Qui est Abu Bakr al-Baghdadi?» Est-il Shimon Elliot (ledit agent du Mossad), ou Ibrahim al-Badri (le sénateur républicain, John McCain - à l'occasion envoyé très spécial du président démocrate, Barack Obama - l'a rencontré à Deir Ezzor, en Syrie, en mai 2013, alors qu'il dirigeait ce qui allait devenir l'EIIL, puis l'EI)? Ne seraient-ils pas plutôt la même et unique personne connue sous divers noms et sobriquets? Cette hypothèse est du moins affirmée par les renseignements iraniens qui assurent qu'al-Baghdadi est effectivement un agent du Mossad et son (vrai) nom est Shimon Elliot et celui «arabo-islamique» complet serait: «Ibrahim ibn Awad ibn Ibrahim Al Badri Arradoui Al Hoseini.» C'est sous le nom raccourci, donc, d'Ibrahim al-Badri (né en 1971 en Irak) qu'est présenté «Abu Bakr al-Baghdadi». Alors où se trouve la vérité, pour autant qu'une telle vérité existe? Le cas d'al-Baghdadi rappelle, à peu de chose près, celui d'un autre infiltré de la CIA, «Tim Osman», alias «Oussama Ben Laden» dont le monde connaît les états de service pour la cause états-unienne. Les premières phalanges des jihadistes en Afghanistan, c'était lui. La fin - fictive ou réelle - de Ben Laden avait surtout signifié la fin de mission de ce zélé serviteur des coups tordus US, qui a largement contribué a saper les bases de l'équilibre du Monde arabe. Al-Baghdadi semble avoir encore fait mieux en proclamant un «califat» sur de larges pans des territoires irakien et syrien ouvrant la voie au morcellement programmé du Moyen-Orient par le plan américano-israélien de refonte de cette région. En fait, en tant que «calife», le rôle d'al-Baghdadi a été d'allumer la mèche de la «fitna» dans le Monde arabe. En rameutant des quatre coins du monde les «jihadistes» de tout acabit, al-Baghdadi aura participé à induire un abcès de fixation pour plusieurs années. Années durant lesquelles des guerres accéléreront le morcellement du Moyen-Orient en une multitude de petits émirats. Pendant ce temps, Israël assoie sa domination sur la région. Al-Baghdadi - qui donne de l'islam une image effrayante, par les brutalités de ses «sbires» - alors qu'on lui demandait pourquoi il n'allait pas au secours de Ghaza sous les bombes d'Israël, eut ces mots: «Il n'est écrit nulle part dans le Coran qu'il faut sauver la Palestine.» En d'autres mots, combattre Israël. Aussi, c'est sur les musulmans que le «calife» «Abu Bakr al-Baghdadi» s'acharne. Selon ce qui s'est dit sur ce personnage, celui-ci a suivi une formation militaire intensive durant une année dans les camps d'entraînement du Mossad, en sus de cours accélérés pour maîtriser l'art du discours et en théologie. Et voici un «calife» donné comme le plus fanatique parmi les fanatiques. Que disait déjà Edward Snowden - l'espion américain qui révéla au monde les méfaits de la NSA (National Security Agency, la tentaculaire agence de renseignements américain) - à propos du Moyen-Orient? Snowden a indiqué que les services de renseignement de trois pays - les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël - ont collaboré ensemble afin de créer une organisation terroriste capable d'attirer tous les extrémistes du monde vers un seul endroit selon une stratégie baptisée «le nid des frelons». Ce «groupe» désormais opérationnel est connu sous trois noms: EI, ISIS et Da'esh. Mort? Vivant? Qu'importe. «Abu Bakr al-Baghdadi» a terminé son travail en implantant la haine et la division parmi les Arabes.