Les détails commerciaux ont été renvoyés à une date ultérieure. Le nouvel opérateur de téléphonie mobile en Algérie, Wataniya Télécom Algérie (WTA), a inauguré, hier, officiellement son réseau technique. Le premier appel a été effectué par le ministre des Postes et Télécommunications, M.Amar Tou, depuis l'hôtel Mercure d'Alger - où s'est déroulée la cérémonie inaugurale - à l'adresse du wali d'Oran. Les détails commerciaux ont été renvoyés à une date ultérieure. Ni la politique tarifaire ni les éventuelles souplesses y afférentes n'ont été commentées bien que tout le leadership de la compagnie était invité à s'expliquer. «Nous en parlerons au moment opportun», a répliqué René Patoine, directeur général de WTA aux incessantes interpellations sur le sujet. Celui-ci a été repoussé à la prochaine inauguration commerciale. La sortie médiatique d'hier a été consacrée exclusivement aux services «inexistants» sur le marché national et que Wataniya se propose d'introduire avec brio. «Vous allez découvrir ce que vous n'avez jamais non seulement au Maghreb mais en Afrique», a promis Joseph Ged, le directeur technique. «WTA a pour partenaire des leaders de la technologie tels que Siemens et Ericsson afin de fournir à ses clients les dernières technologies et les derniers développements en matériels mobiles et services. La compagnie offre les contenus, les services sans fil et multimédias les plus étendus au Moyen-Orient, basés sur 2,5 MMS et les technologies Gprs aussi bien que la technologie des réseaux Edge qui viennent d'être introduits», a enchaîné Olivier Martin. WTA vise-t-elle à surpasser ses deux concurrents aussi vite qu'ils s'y attendent? Sans effleurer expressément cet aspect, René Patoine a néanmoins avoué certains de leurs objectifs immédiats comme l'extension du réseau (dans un premier temps, il ne sera fonctionnel qu'à Alger, Oran et Constantine) dans les 48 wilayas bien avant l'échéance fixée dans le cahier des charges et d'atteindre d'ici à la fin 2005 un million d'abonnés. Ce qui a fait dire à Amar Tou que «nous allons rattraper un grand retard». Aussi, les responsables de l'opérateur koweïtien se sont efforcés, tout au long de la cérémonie, à mettre en évidence la bonne santé financière de la compagnie. Selon Mohamed Fkih, WTA fait partie d'une grande entreprise, Kibcoc, qui gère plus de 14 milliards de dollars à travers toutes ses filiales et emploie environ 10.000 travailleurs dans 14 Etats où elle est implantée. Pour ce qui est de Wataniya, Fkih table sur un investissement pouvant atteindre 1 milliard de dollars. Aussi, a-t-il ajouté, elle embauchera davantage d'employés à mesure qu'elle conquière le marché national. Actuellement, WTA a un effectif de 600 employés dont «90% sont des Algériens». Pour rappel, Wataniya Télécom Algérie a obtenu sa licence le 2 décembre 2003. Cependant, l'ouverture officielle de son bureau aura lieu le 3 décembre 2004 selon une communication qui nous a été adressée. Dirigé par un staff majoritairement canadien, Wataniya compte «s'accommoder» de tout ce qui est technologie de pointe compris le système Umts «si la licence en était disponible». Son directeur général croit bien étudier «les opportunités du marché», tisser des liens «solides» avec les banques nationales et pouvoir apporter du «neuf» dans un domaine encore loin des standards internationaux. Autrement dit, disposer de tout ce qui est basique pour propulser la compagnie au premier rang, et ce, «en rendant la technologie plus simple».