Le Premier ministre Sellal qui était au Qatar pour renforcer les relations entre Doha et Alger sur le contentieux des révolutions arabes a souhaité régler le contentieux purement «commercial» existant entre l'Entv et beIN Sports. C'est une première dans les annales des échanges entre l'Algérie et les groupes audiovisuels étrangers. Jamais un haut responsable algérien n'avait rencontré un responsable d'un groupe audiovisuel. Mais le contexte reste différent et le Premier ministre Sellal qui était au Qatar pour renforcer les relations entre Doha et Alger sur le contentieux des révolutions arabes a souhaité en tant que haut responsable soucieux du bien-être des Algériens de régler le contentieux purement «commercial» existant entre l'Entv et beIN Sports. Selon des sources algériennes à Doha, cette rencontre s'est déroulée en l'absence du directeur général de l'Eptv,, Tewfik Khelladi, mais en présence de... Hafid Derradji, ex-directeur de l'information à l'Entv et journaliste vedette algérien à beIN Sports. Le Premier ministre Sellal a voulu pousser les choses et convoquer une réunion informelle avec le big boss du groupe audiovisuel sportif de beIN Sports pour dissiper tout malentendu. C'est ainsi que le président du réseau qatari de chaînes de télévision sportive beIN Sports, Nasser Al-Khelaïfi a été reçu à Doha par le Premier ministre Abdelmalek Sellal dans sa résidence. L'information a été d'ailleurs plus commentée dans les médias que les 13 accords signés entre le Qatar et l'Algérie. La raison est que cette rencontre a une importance capitale pour les futures échéances sportives algériennes. A commencer par la Champions League africaine où est qualifiée l'Entente de Sétif et dont les matchs ont été cédés dans leur totalité et gratuitement à la télévision publique marocaine. Mais aussi les matchs de la CAN 2015, qui risque de coûter cher à la télévision publique si un accord n'est pas trouvé. Selon les déclarations du big boss de beIN Sports, rapportées par l'APS, un accord sera trouvé avec la Télévision algérienne pour engager des négociations sur les différents événements sportifs dont son réseau détient les droits de diffusion. «Il y a des événements qui intéressent la Télévision algérienne et nous trouverons avec eux (les responsables de la Télévision) un accord pour engager des négociations», avait déclaré M.Al-Khelaïfi à l'issue de l'audience que lui a accordée le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. «La porte des négociations reste ouverte et un accord sera trouvé», a-t-il ajouté. Il a précisé que son réseau «entretient des relations privilégiées avec l'Algérie, que ce soit avec la Télévision algérienne ou avec la Fédération algérienne de football (FAF) et son président Mohamed Raouraoua», souhaitant que ces relations puissent «profiter aux peuples algérien et qatari». Dans sa déclaration à aucun moment le patron de beIN Sports n'a cité le patron de l'Entv Khelladi, alors qu'en revanche il a cité le président de la FAF Raouraoua, avec qui le contact est beaucoup plus facile. Pour preuve, la FAF a vendu à beIN Sports le droit de diffuser des matchs importants de la Ligue 1 Mobilis, sans passer par la Télévision algérienne. Ce conflit entre l'Entv et beIN Sports a mis dans l'embarras la FAF qui a vu son compte bloqué par la CAF. Dans cet imbroglio politique, le Premier ministre Sellal, qui a dû payer la facture salée de 30 millions de dollars pour les droits de la Coupe du monde au Brésil, tient à être l'intermédiaire incontournable pour régler cette affaire et dissiper tous les malentendus entre la télévision sportive qatarie et la Télévision publique algérienne. Pour le moment, ce n'est pas acquis et le conflit entre les deux entités reste ouvert, puisque chaque partie campe sur sa position, pour preuve, tous les sujets sur la visite du Premier ministre Sellal ont été diffusés par l'Entv, sauf la rencontre entre le Premier ministre Sellal et le président du réseau qatari de chaînes de télévision sportive beIN Sports, Nasser Al-Khelaïfi.