Le minibus a raté son virage qui mène à Amizour, à la suite d'une défaillance mécanique. Huit morts et 23 blessés, dont trois grièvement, évacués à l'hôpital de Tizi Ouzou et de Béjaïa, tel est le bilan tragique d'un accident de la circulation survenu, hier matin, sur la route RN75 au lieu-dit Bouftlone, commune d'Amizour (35 km au sud de la ville de Béjaïa). C'est vers 6h30, que les habitants de Bouftlone ont entendu le bruit du minibus de marque Toyota 30 places transportant 11 passagers venant de la commune de Ferraoun distante de 44 km au sud du chef-lieu de wilaya, qui a raté son virage qui mène à Amizour, à la suite d'une défaillance mécanique, d'après les premiers éléments d'enquête, et a percuté un arbre pour tomber ensuite au fond du ravin. Accourus sur les lieux, ils découvrent des corps gisant dans le sang et commencèrent à s'organiser pour apporter les premiers secours aux victimes. Sept personnes sont mortes sur le coup et les autres blessées ont été transférées par des particuliers, avant l'arrivée des ambulances, vers l'hôpital Benmerad El Mekki d'Amizour. Malheureusement, malgré la mobilisation de l'équipe médicale et paramédicale, un blessé a succombé à ses blessures. Dès l'annonce de la mauvaise nouvelle, une délégation conduite par M.le wali s'est rendu sur les lieux et à l'hôpital pour s'enquérir de l'état des blessés. En effet, à Béjaïa, la route fait parler d'elle. En cette matinée du lundi 2 août 2004, 72 heures après le tragique accident survenu dans la commune d'El Kseur qui a fait quatre morts, et celui survenu le dimanche à la sortie de la commune de Tichy qui n'a pas été, fort heureusement, mortel, vient s'ajouter le tragique accident de ce lundi matin dans une région escarpée de Ferraoun vers Amizour, route accidentée, exiguë et sinueuse. Ainsi, Béjaïa se classe parmi les premières wilayas où le terrorisme routier a fait ravage au cours de l'année en général et en cette période estivale en particulier. Même si l'état des routes laisse à désirer sur tout le réseau routier de la wilaya, le facteur humain y est pour beaucoup. En effet, d'après le bilan de la Gendarmerie nationale donné par le nouveau premier responsable, le lieutenant-colonel Mohamed Deramchia, contacté par nos soins, du 1er janvier 2004, début de l'année au 31/7/2004, 347 accidents de la circulation ont été enregistrés et ont fait 35 morts et 612 blessés et pour le mois de juillet 2004, début de la saison estivale, il y a eu 62 accidents (15 morts et 117 blessés). En outre, en comptabilisant le dernier accident mortel, le premier du mois d'août, le bilan s'élève à 43 morts et 632 blessés. L'enquête de la même Gendarmerie nationale ressort le pourcentage de 76% dû au facteur humain à l'excès de vitesse, le dépassement dangereux et la conduite en état d'ivresse et autres drogues sont les principales causes, et 24% restants incombent à l'environnement (état des routes) et aux défaillances techniques et ce, en dépit de toutes les mesures strictes prises par les autorités concernées, notamment sécuritaires, la prise en charge réelle de l'état des routes fait défaut quant à leur élargissement notamment dans les régions accidentées, montagneuses et montantes.