Le match derby avancé de la 12ème journée du Championnat professionnel Mobilis de Ligue 1, livré par le Mouloudia d'Alger, avant-hier après-midi au stade du 1er Novembre d'El Harrach, a encore été sanctionné par un sixième revers d'affilée face à l'USMH. Résultat des courses: le club algérois cher à Bab El Oued continue sa descente aux enfers en occupant la très peu reluisante dernière place au classement. Perdre coup sur coup de manière consécutive, pas moins de trois rencontres derbys, tout en se faisant sévèrement corriger chez lui par la JS Kabylie, et rentrer de Sétif complètement bredouille, relève bel et bien aujourd'hui d'un scénario sans précédent, et que nul n'avait jamais imaginé au moment du coup d'envoi officiel du championnat en cours. Pour cause, depuis la quatrième journée au cours de laquelle les Verts et Rouge avaient renoué à Bologhine avec la victoire, aux dépens de la JS Saoura, le Doyen des clubs algériens, est subitement devenu complètement incapable de répondre aux nombreuses attentes des très nombreux Mouloudéens, malgré un effectif des plus pléthoriques sur le papier. Même après le départ de Boualem Charef, le déclic tant espéré ne s'est pas produit. Pis, aujourd'hui le Mouloudia d'Alger n'en finit plus d'essuyer défaite sur défaite, même à Alger. Quant au dernier match derby perdu vendredi dernier à El Harrach sur le score d'un but à zéro, oeuvre du jeune attaquant Harrachi Abid à la 72ème minute et qui concrétisait au tableau d'affichage une large domination de l'USMH en seconde mi-temps, cette nouvelle défaite du Mouloudia confirme de manière indiscutable la réalité dans laquelle s'est enlisé le Doyen. Etre incapable d'inscrire le moindre but, au terme de ses quatre dernières sorties en date, n'a fait que pénaliser davantage un Mouloudia d'Alger qui n'est plus du tout aujourd'hui, réellement dans le coup sur tous les plans. Un terrible échec en cours auquel va devoir rapidement faire face le Portugais Artur Jorge dès ce lundi, et surtout trouver les mots adéquats pour secouer réellement ce MCA que tout semblait prédestiné pourtant au départ à une nouvelle saison des plus prometteuses, mais qui a malheureusement tourné au cauchemar. Aujourd'hui, il ne sert à rien aux supporters du Mouloudia de déverser leur colère sur leurs joueurs, car eux-mêmes ont aussi contribué à leur manière, à l'échec auquel fait face désormais le Doyen. A force de se manifester de manière très violente et insulter régulièrement certains éléments, notamment ceux recrutés cette saison, le comportement de beaucoup de supporters mouloudéens, et devant lequel la ligue a été contrainte d'imposer le huis clos au MCA, et qui ne prendra fin qu'à partir de 14ème journée, la déroute actuelle du dernier détenteur du trophée populaire, résulte d'une succession de raisons d'ordre interne d'un club algérois dont même la tutelle actuelle a quelque part failli dans sa mission. Hadj Taleb peut se targuer d'avoir recruté un prestigieux technicien de la dimension du Portugais Artur Jorge. Mais dans l'immédiat le Mouloudia doit impérativement sauver sa peau, sinon tout simplement sa saison en cours. Pour cause, le Doyen est réellement au plus mal que veuille le croire Sonatrach. Notre carton rouge Encore des jets de pierres à El Harrach! En marge du match derby USMH-MCA qui s'est déroulé vendredi au stade du 1er-Novembre, ex-Lavigerie, certains énergumènes, supporters de l'USM El Harrach ont malheureusement pris pour cible avec des pierres, l'actuel président du Mouloudia d'Alger, en la personne de Hadj Taleb. Il est vrai que les Harrachis vouent une haine sans limite aux Mouloudéens qui de leur côté, éprouvent le même sentiment à l'égard des fans du club banlieusard. Il est vrai aussi que la plupart des clubs de la capitale ne s'apprécient guère aujourd'hui. Mais ce qui est encore désolant, c'est de voir dans nos stades de football, tous ces écervelés devenus légion chez nous, utiliser sans cesse tout projectile à leur portée, sans penser un seul instant aux graves conséquences de tels gestes et dont un a provoqué la mort tragique et violente du Camerounais Albert Ebossé. Hélas, mille fois hélas, la bêtise humaine continue de se manifester dans nos stades.
