Des affrontements ont eu lieu hier, entre les forces de l'ordre et les jeunes du quartier des Fusillés, sis au Ruisseau. La situation a été heureusement maîtrisée après près de trois heures de heurts entre ces mécontents et les services de sécurité. En effet, la tension est montée lorsque des policiers munis de boucliers ont défoncé les portes des appartements pour faire sortir des familles. Ne supportant pas cette attitude, les jeunes du quartier ont, par solidarité avec ces familles, riposté par des jets de pierres et ont bouclé toute la rue. Enfin, les forces de sécurité ont réussi à convaincre les familles, à libérer les lieux qui, selon les autorités locales, menacent ruine à la suite du séisme du 21 mai. Pour rappel, la genèse de cette «affaire» remonte à la période où les neuf familles habitant la rue des Fusillés ont été conviées à libérer leur logement suite à l'expertise du CTC qui a indiqué que les bâtisses sont classées dans la catégorie des logements à démolir. Ces derniers ne voulant pas «gober» cette décision ont fait appel à une contre-expertise auprès d'un ingénieur agréé. Le verdict de l'expert a indiqué qu'une restauration est largement suffisante pour conforter ces immeubles. Ainsi les plaignants sont arrivés à une conclusion qui explique l'attitude des autorités publiques concernant leur relogement dans le cadre de sinistrés et qui est la démolition de leurs habitations bien avant le séisme et ce, dans le cadre du réaménagement de la zone d'El Hamma. Seulement les circonstances, en l'occurrence le séisme, ont fait que ces habitants seront considérés comme étant des sinistrés qui occupent des maisons qui menacent ruine et par conséquent ils sont conviés à les libérer pour être recasés. Certes, ces habitations ont été bel et bien affectées par le séisme, estiment les plaignants mais pas au point de les démolir. Ainsi, les habitants de cette rue estiment que leur indemnisation doit être basée sur la loi de l'expropriation et non pas dans le cadre du statut de sinistrés. Il y a, selon ces mêmes plaignants, une connivence entre les pouvoirs publics et le CTC, afin de parvenir à les reloger dans des logements sociaux au lieu de les indemniser selon ce que stipule la loi de l'expropriation. Ces citoyens ont engagé, par ailleurs, une action auprès de la justice afin que cette dernière effectue une contre-expertise et tranche en faveur de l'une des parties. Apparemment le verdict est en faveur de l'administration.