Le département de Benghebrit ne perd pas son temps à négocier avec les grévistes. L'action a rejoint vite les menaces de suspension. Selon une source bien informée du sujet, le ministère de l'Education nationale a mis fin, cette semaine, à plusieurs grévistes intendants. La tutelle qui considérait que cette grève n'était pas légitime, a en effet suspendu 22 grévistes à Alger, 20 à Mostaganem, 7 autres à Mascara et bien d'autres sur l'ensemble du territoire national, a confirmé la même source. Les syndicalistes jugent que ces suspensions sont illégales, notamment que les grévistes économes assistaient quotidiennement au travail. Par ailleurs, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé de son côté la poursuite du dialogue avec les syndicats du secteur en vue d'examiner leurs revendications. Dans le même contexte, une séance de travail est prévue au siège du ministère de l'Education nationale qui regroupera les représentants du secteur, les membres du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi (Cnapest) en présence de représentants du ministère du Travail et de la Fonction publique en vue de «poursuivre le dialogue autour des revendications du syndicat et de tenter d'y apporter des solutions», a indiqué Mme Benghebrit dans une déclaration à la presse en marge de la séance plénière du Conseil de la Nation consacrée aux questions orales. Elle a souligné, en outre qu'en cas de non-aboutissement et d'insistance du Cnapest à enclencher une grève à laquelle il avait appelé, le ministère de l'Education nationale recourra à des retenues sur salaires des grévistes et à la suspension de la prime de rendement. De son côté, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement supérieur et technique avait menacé d'entamer une grève les 8 et 9 décembre si le ministère de l'Education nationale ne venait pas à honorer ses engagements liés aux revendications du syndicat, à savoir la révision des statuts des travailleurs du secteur. Dans un autre chapitre, le ministère de l'Education nationale avait ouvert un concours pour le recrutement de 15.000 professeurs parmi les diplômés universitaires sur la base d'un calendrier arrêté au préalable avec les parties concernées. En mars 2015, le ministère envisage l'organisation d'un concours au profit de diplômés universitaires et de titulaires d'une licence ou d'un master à travers la consécration de 15.000 emplois.