A partir de 2015, des concours professionnels internes seront lancés pour les personnels Il est décidé aussi d'éponger la totalité des dettes des établissements publics de santé. La décision ne manquera pas de satisfaire les professionnels de la santé publique. Le Premier ministre, Abdelmallek Sellal, vient d'accorder une dérogation spéciale qui permettra à tous les personnels de la santé de bénéficier d'une promotion et reclassement. «Cette décision a été promulguée durant le mois de décembre courant et concernera tous les personnels du secteur sans exception aucune, soit le personnel médical, les paramédicaux, l'administration et les techniciens», a indiqué, lundi à Tipasa, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. A partir de 2015, des concours professionnels internes seront lancés pour les personnels qui, parmi les 289.000 employés à l'échelle nationale, réunissent les conditions nécessaires, notamment l'ancienneté, soit entre 5 à 7 années, selon les corps dont ils relèvent. Par la même occasion, le ministre a annoncé la réouverture, dès l'année prochaine, des sessions de formation continue au profit de tous les corps de la santé. Il a aussi signalé la réouverture programmée de la formation des médecins généralistes pour l'obtention du diplôme des études spécialisées. «Dans une première étape, les spécialités concernées seront celles des urgences, de la gynécologie, du diabète et de l'oncologie», a-t-il fait savoir. La formation des médecins, spécialistes ou généralistes, est l'une des préoccupations des syndicats du secteur. Il y a quelques jours, le Docteur Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (Snpssp), a expliqué que la formation continue des médecins spécialistes constitue «le cheval de bataille» du Syndicat. Il vise l'amélioration régulière des connaissances des médecins spécialistes et, par conséquent, celle de la prise en charge des malades. La dérogation spéciale pour la promotion des personnels n'est pas la seule mesure prise par le gouvernement. Il est décidé également d'éponger la totalité des dettes des établissements publics de santé à travers tout le pays. Selon le ministre de la Santé, quelque 622 établissements hospitaliers du pays sont concernés par l'effacement de ces dettes qui ont atteint 25 milliards de dinars. Le ministre a aussi annoncé la «notification, pour la première fois, du budget annuel aux établissements de santé publique, durant la première semaine de 2015, contrairement aux années précédentes, qui enregistraient un certain retard en la matière». Il n'a pas manqué d'inviter l'ensemble des directeurs des hôpitaux à se «tenir prêts» pour la mise en oeuvre de la nouvelle politique sanitaire, visant l'amélioration de la prise en charge des malades. M.Boudiaf a appelé, en outre, les responsables du secteur à «assumer leurs responsabilités», tout en se montrant assurant «la prise en charge définitive des revendications liées au cadre professionnel, et autres insuffisances en équipements médicaux et en médicaments». Selon lui, l'Inspection générale de son ministère a engagé actuellement une action en vue d'évaluer le rendement des établissements de santé à tous les niveaux.