Le gouvernement a décidé d'effacer la totalité des dettes des établissements de santé publique du pays, estimées à 25 milliards de dinars, a déclaré, hier à Tipasa, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. «Quelque 622 établissements hospitaliers du pays sont concernés par cette mesure», a indiqué M. Boudiaf lors d'une visite de travail dans la wilaya, où il a annoncé la «notification, pour la première fois, du budget annuel aux établissements de santé publique, durant la première semaine de 2015, contrairement aux années précédentes, qui enregistraient un certain retard en la matière». M. Boudiaf a invité, à cet effet, l'ensemble des directeurs des hôpitaux à se «tenir prêts» pour la mise en œuvre de la nouvelle politique sanitaire, visant l'amélioration de la prise en charge des malades. Après avoir réitéré son assurance quant à «la prise en charge définitive des revendications liées au cadre professionnel, et autres insuffisances en équipements médicaux et en médicaments», le ministre a appelé les responsables du secteur à «assumer leurs responsabilités», signalant une action engagée actuellement par l'Inspection générale de son ministère en vue de l'évaluation du rendement des établissements de santé, à tous les niveaux. S'exprimant sur la problématique du médicament, le ministre a assuré que ses services n'ont enregistré «aucune insuffisance en matière d'approvisionnement des établissements de santé». Il a estimé que le problème posé est plutôt lié à «une mauvaise gestion du stock médicamenteux au sein des hôpitaux, ou à la non-notification des besoins en temps réel». Par ailleurs, le ministre a annoncé la présentation, dimanche dernier, de l'avant-projet de la nouvelle loi de santé publique au secrétariat général du gouvernement, avant son examen par le Conseil des ministres pour approbation, puis sa présentation au Parlement pour adoption.