Une série de conférences-débats ont ponctué cette troisième édition. Dans le cadre de la célébration du 66e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme la Ligue algérienne des droits de l'homme a organisé la troisième édition des droits de l'homme et du partenariat avec la société civile et la délégation de l'Union européenne à Alger. Un forum organisé sous la forme de conférences-débats sur la situation des droits de l'homme en Algérie. En plus des organisations nationales dont Amnesty International par le biais de son bureau d'Alger, figuraient l'association femmes et le CLA comme représentant des syndicats, le bâtonnat de Béjaïa et la section de Béjaïa de la Laddh, tunisienne (Ltdh) et mauritanienne (Lmdh). Les délégués européens et les représentants de la Laddh, ont pris part à cette nouvelle édition. Invitée, la délégation marocaine n'a pas pu prendre part en raison de l'empêchement infligé par le Makhzen. Une série de conférences-débats ont ponctué cette troisième édition. Une première rencontre s'est déroulée samedi soir, suivie par d'autres, tenues dans les résidences d'Amriw et Targa Ouzemmour respectivement les dimanche, lundi et mardi. Lesquelles rencontres clôturées hier mercredi, jour de l'anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, par un séminaire tenu à la petite salle de la Maison de la culture de Béjaïa. Le programme du séminaire comprenait deux conférences-débats portant sur «la situation des droits de l'homme en Algérie» et sur la «transition institutionnelle et situation des droits de l'homme dans la région du Maghreb». Dans son allocution d'ouverture, le vice-président de la Laddh affirme espérer rouvrir le débat sur la révision constitutionnelle, annoncée par le pouvoir politique en vue de confronter ce projet aux expériences menées, notamment au Maroc, en Mauritanie et en Tunisie, plus particulièrement, tout en affichant clairement son souhait de voir les droits politiques et sociaux se développer dans notre pays. Quant à Hocine Zehouane, président de la Laddh, tout en considérant la ligue comme la dernière bouée de sauvetage en matière des droits de l'homme devant la perversion des religions, il a appelé la société civile à s'organiser afin de défendre ses droits car, estime-t-il, rien ne se concède, tout s'arrache... Dans sa conférence intitulée «les droits de l'homme au féminin», la syndicaliste et militante féministe engagée, Mme Soumia Salhi a assené des vérités sur la situation des droits des femmes «Les droits de l'homme, on en parle depuis longtemps, il y a des références. Mais l'affirmation la plus remarquable, c'est la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen 1789... La réalité, il a fallu des dizaines d'années de lutte de femmes, des femmes qu'on a méprisées, humiliées, niées pour que les choses changent en leur faveur!» avait-elle déclaré avant de faire une rétrospective du parcours des militantes féministes en Algérie avant d'ajouter: «La discrimination ne cesse pas par la seule promulgation de lois égalitaires et l'effort à entreprendre est donc multiforme mais il est évident que la situation légale actuelle est intolérable... Dès qu'on plonge dans l'univers du Code de la famille, l'égalité reconnue aux femmes dans la Constitution et les diverses lois du pays est alors légalement piétinée, la femme n'est jamais majeure, compte pour un demi-témoin, une demi-part d'héritage! Aucune démarche d'amendement ne pourra définitivement rétablir l'équilibre dans un texte si inégalitaire et discriminatoire...»