Devant l'ampleur de la catastrophe et le bilan élevé des morts - plus de 600 personnes décédées - il faudrait ajouter le chiffre de 200 disparus, recensés par les services de la wilaya d'Alger. La cellule de crise, responsable des disparus à la wilaya d'Alger, a reçu plus de 1.000 appels de personnes, signalant à plusieurs reprises, la disparition d'un de leurs proches. Après vérification des listes additives des décès, ces personnes sont orientées vers le cimetière d'El-Alia où il reste encore plus de 120 corps non identifiés. Si les disparus, ne sont pas retrouvés à cet endroit, les proches sont alors orientés vers les principaux hôpitaux de la capitale où 130 blessés sont encore sous surveillance et dont certains n'ont pas encore alerté leur famille. Pour les responsables de la wilaya d'Alger, ce chiffre de 200 disparus peut s'alourdir comme il peut diminuer, en fonction des recherches et du recensement. Il faut noter que parmi ces disparus, il y a beaucoup de passants et d'anonymes qui n'étaient pas censés être dans le périmètre du sinistre. Comme il y a aussi des familles qui peuvent être complètement décimés sans que les autorités soient au courant, du moment que personne ne s'est manifesté pour signaler leur disparition. Un responsable de la wilaya nous a même affirmé qu'il existe plusieurs familles qui habitaient le Frais-Vallon et qui n'étaient pas recensés par l'administration, vu que l'opération de recensement n'avait pas touché cette région montagneuse et difficile d'accès. Il est clair que devant l'ampleur de la catastrophe, il faudrait des jours voire des mois, pour avoir un chiffre réel des pertes humaines et une idée précise sur les disparus. Alors que les corps restent encore prisonniers des boues et des carcasses de voitures, des familles entières attendent dans le doute et la douleur une nouvelle de leurs disparus.