img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P141213-16.jpg" alt=""Nous n'acceptons aucune ingérence"" / «La communauté internationale ne doit pas céder aux difficultés et aux obstacles», a plaidé le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. La question sahraouie a constitué le sujet dominant de la conférence de presse animée jeudi à Oran par le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra à l'occasion du 2e Séminaire sur la paix et la sécurité qui s'est tenu à Oran. En ce sens, il a appelé la communauté internationale à s'impliquer davantage en redoublant d'efforts dans le but du règlement de la question du Sahara occidental. Lamamra a été explicite et direct en réitérant la position algérienne dans ce conflit qui oppose depuis 1975 le Maroc au peuple sahraoui revendiquant son autodétermination. Il dira que le règlement doit passer conformément au droit et aux résolutions internationales. «Il est impératif que la question sahraouie sorte, en 2015, de l'impasse dans laquelle elle se trouve», a-t-il affirmé ajoutant que «dans ce sens, il faut redoubler d'efforts pour atteindre cet objectif». Pour Lamamra, la question sahraouie a pris du temps. Il le dira explicitement en déclarant que «l'année 2015 marquera les quarante années de la décision de la Cour internationale de justice sur le Sahara occidental demandant à l'Assemblée générale de l'ONU de régler cette question par le recours à un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui». Et d'ajouter que «la communauté internationale ne doit pas céder aux difficultés et aux obstacles, elle doit se ressaisir pour mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui et pour que cette question, qui a trop duré, puisse trouver une solution démocratique conforme au droit international». Auparavant, le directeur de paix et de sécurité de l'Union africaine, El Ghassime Wane, a estimé que «le problème du Sahara occidental nécessite une action internationale plus forte». «Il n'y a pas d'avancée notable dans la recherche d'une solution» au conflit du Sahara occidental», a t-il souligné. «Nous demandons à ce que les résolutions des Nations unies concernant ce conflit soient appliquées, notamment celle portant sur le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui», a-t-il déclaré soulignant que la position de l'UA est «claire et s'inscrit dans le respect de ce droit». «L'envoyé spécial de l'UA pour le Sahara occidental, M. Chissano conclura bientôt ses consultations autour de cette question et les résultats seront rendus aux instances compétentes de l'UA qui déterminera les actions à mener dans la prochaine étape», a-t-il conclu. Ramtane Lamamra n'est pas resté sur sa soif en s'en prenant à certains cadres européens mais sans pour autant les citer. Il a déclaré en ce sens que «certains responsables de l'Union européenne se comportent en autocrates». «Avec la technostructure de l'UE à Bruxelles, il y a une nouvelle direction, un nouveau président et une nouvelle représentante de la politique extérieure avec lesquelles nous entretenons des consultations et de bons contacts», a-t-il expliqué ajoutant que «toutefois, il y a aussi des eurocrates qui se comportent en véritables autocrates». Malgré cette sortie quelque peu tonitruante, Lamamra a tout de même réitéré ce qu'il a qualifié de «relations excellentes de l'Algerie avec les Etats membres de l'UE et des contacts de qualité». Et d'ajouter en déclarant que «l'Algérie est un grand associé de l'Union européenne, qui a de grands intérêts avec elle». Le ministre des Affaires étrangères a, encore une fois, réitéré la position algérienne dénonçant l'intrusion étrangère. «Ces intérêts doivent évoluer vers plus d'équilibre», a-t-il encore déclaré affirmant que «nous n'acceptons pas l'ingérence des Etats dans les affaires algériennes, ni d'organisations internationales». Poursuivant son plaidoyer, Lamamra est revenu sur la question malienne indiquant que «l'Afrique n'a pas failli à ses responsabilités face à la crise libyenne». «La crise de la Libye a été gérée, depuis 2011, d'une manière non conforme à ce qu'avait souhaité l'Union africaine», a indiqué M. Lamamra appelant les pays africains à adopter des positions consensuelles sur les questions de paix et de sécurité, comme la crise libyenne afin de renforcer davantage la coordination et la coopération entre l'UA et l'ONU». Dans cette crise, Lamamra favorise «des solutions africaines aux problèmes du continent». «Les décisions prises au niveau des Nations unies et de son Conseil de sécurité concernant les questions de paix et de sécurité des pays de notre continent doivent refléter les positions et les réalités africaines», a-t-il soutenu.